Drame de Yaté : le gouvernement appelle aussi à l’apaisement

Panneau routier de Yaté, image d'illustration.
Après le maire de Yaté, et avant le haut-commissaire, le président du gouvernement a exhorté la population à garder son calme. Dans la nuit de samedi à dimanche, des heurts entre deux clans ont causé la mort de deux personnes et fait plusieurs blessés à Touaourou. Et ce, malgré l’intervention de plusieurs acteurs, dont le gouvernement lui-même, pour régler ce conflit coutumier.

Après la mort de deux personnes par arme à feu, ce week-end, dans la tribu de Touaourou, les appels au calme se succèdent pour éviter que la situation ne dégénère dans la commune de Yaté. Dans un communiqué envoyé ce dimanche après-midi, le président du gouvernement Louis Mapou incite "à l’apaisement et à la responsabilité des chefs de clans, des autorités coutumières et de tous ceux qui peuvent œuvrer à un retour au calme".

>> Voyez aussi son intervention en ce sens au journal télévisé

Il s'agit, selon lui, de la "seule condition pour trouver le chemin d’un dialogue qui repose les fondements de la coutume et pour mettre en œuvre les voies et moyens nécessaires pour sortir de ce conflit". 

Des clans rivaux à Touaourou

Originaire de Yaté, Louis Mapou indique avoir pris lui-même "l’initiative de rencontrer depuis le 1er février les protagonistes de ce conflit afin de rétablir le dialogue". Dans son courrier, il confirme que ce drame fait suite à un conflit qui oppose des clans de la tribu de Touaourou depuis plusieurs années.

Fin janvier déjà, quatre personnes avaient été blessées à l’arme blanche, après une nuit de violences. Ces affrontements, qui opposent deux clans de Touaourou sur fond de conflit foncier, avaient conduit à la condamnation de trois personnes à des peines allant de huit mois à un an de prison.  

Deux pères de famille tués par balle

Avec ce drame, le conflit a atteint un "paroxysme dans sa violence" estime le président du gouvernement, qui précise que diverses initiatives ont été menées de la part des autorités coutumières, administratives, institutionnelles et de l’Etat. Un conflit, dont l’origine "ne saurait justifier le nombre de blessés et la mort de deux pères de famille", martèle Louis Mapou. 

Ce dimanche matin, le maire de Yaté Victor Gouetcha a été le premier à appeler au calme sur sa commune par le biais d’un communiqué. Par mesure de sécurité, les établissements scolaires de Yaté seront fermés ce lundi. Le ramassage scolaire est également suspendu ce dimanche pour les élèves scolarisés en dehors de la commune. 

Couvre-feu

En fin d'après-midi, court communiqué de la province Sud, cette fois, pour exprimer son soutien à la population de Yaté. Dans la soirée, c'est le haut-commissariat qui s'est exprimé sur le sujet, annonçant notamment un couvre-feu.