Soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle : ce qu’on peut retenir de l’entretien de Christopher Gygès, coordonnateur local de sa "campagne"

Christopher Gygès, invité du JT de NC la 1ère le dimanche 20 février.
Un président de la République pas encore candidat à un second mandat, mais déjà soutenu par une partie des non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie. Invité du journal télévisé en tant que coordonnateur local de sa "campagne", Christopher Gygès a dit ce dimanche tout le bien qu’il pense d’Emmanuel Macron.

Il n'a pas tari d'éloges. Invité du JT, dimanche soir, sur NC la 1ère, Christopher Gygès s'est attardé sur les aspects positifs qu'il voit dans l'action d'Emmanuel Macron concernant la Nouvelle-Calédonie. Et ce, en tant que coordonnateur local d'une campagne qui n'en est pas encore une - non seulement la campagne officielle n'a pas démarré, mais le chef de l'Etat n'est pas officiellement candidat à sa propre succession. Voici ce qu'on peut en retenir.

Il décrit "un engagement sans faille"

Emmanuel Macron décrit par Christopher Gygès, "c’est un président de la République qui, pendant cinq ans, a eu un engagement sans faille pour la Nouvelle-Calédonie". Et d'évoquer "un engagement institutionnel, où il a accompagné la Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la sortie de l’Accord de Nouméa, où il a respecté la parole donnée, avec un engagement également du ministre de l’Outre-mer"… Celui qui est membre du dix-septième gouvernement calédonien estime que son candidat de cœur "a su donner à la fois des perspectives et un chemin d’espoir dans la déclaration qu’il a pu avoir au soir du 12 décembre", après la troisième consultation référendaire.

Il va plus loin : "Grâce à lui, on a su avoir une Nouvelle-Calédonie maintenue dans la France." Christopher Gygès décrit aussi "un engagement budgétaire", "un engagement sanitaire" ou encore un politique "en capacité de rassembler largement".

L'enjeu de renouer le dialogue

L'un des enjeux calédoniens de cette présidentielle, c'est le rôle que jouera l'Etat dans l'accompagnement de la Calédonie durant la phase de transition. En quoi Emmanuel Macron serait-il le mieux placé pour renouer les fils du dialogue ? Réponse de son soutien : "Il a su tisser des liens, accompagner pendant cette mandature. Il a fait preuve de beaucoup de courage. Je crois que tous ses prédécesseurs n’auraient pas eu le même courage et auraient peut-être repoussé après l’élection présidentielle la sortie de l’Accord de Nouméa."

Et quelle piste, pour une telle reprise des discussions ? "Il a donné, avec le courrier adressé par le ministre [des Outre-mer] à l’ensemble des élus, la méthode qu’il souhaitait sur les différentes thématiques, mais il a aussi souhaité associer la société civile", rétorque le coordonnateur des soutiens calédoniens au président-futur-candidat.

Déplacements

Le week-end prochain, Christopher Gygès s'envolera pour l'Hexagone. "C’est un déplacement dans le cadre du gouvernement", précise-t-il. "Je vais aller à l’Elysée, mais je vais rencontrer le conseiller énergie et le conseiller outre-mer du président de la République, pour parler [du] verdissement de la métallurgie." Autre membre de l'exécutif en déplacement, Vaimu’a Muliava. "On ira saluer nos amis de la majorité présidentielle et l’équipe de campagne."

Sonia Backès, elle, est récemment rentrée de Métropole où la présidente de la province Sud, et des Républicains calédoniens, a affiché son soutien à Emmanuel Macron. Pour Christopher Gygès, "il n’y a aucune dispute sur le leadership pour le soutien au président. En 2017, les soutiens ne se bousculaient pas mais un travail a été fait durant son quinquennat. Je crois", ajoute-t-il, "que chacun s’est rendu compte que c’est le président qu’il faut pour accompagner la Nouvelle-Calédonie dans la phase de transition."

Un parti, plusieurs positions

Un internaute pose la question de la logique, dans les positions affichées d'une présidentielle à l'autre. "Les Républicains calédoniens n’ont jamais appelé à voter Marine Le Pen aux dernières élections présidentielles", réagit l'invité du JT. "Ensuite, il y a la particularité locale : on n’est affilié à aucun parti. J’étais En Marche en 2017. Aujourd’hui, on a beaucoup plus de personnes, au sein des Républicains calédoniens, qui soutiennent le président de la République, mais on a aussi d’autres personnes qui soutiennent Zemmour, Pécresse ou Le Pen. C’est la liberté de choix de chacun."

Son entretien complet avec Steeven Gnipate : 

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