Elle indique avoir pris sa décision après avoir rencontré les différents candidats potentiels. Dans une interview accordée au journal Le Figaro dimanche 9 janvier, la cheffe de file loyaliste Sonia Backès apporte son soutien à Emmanuel Macron pour la prochaine élection présidentielle, bien que le chef de l'Etat n'ait pas encore fait officiellement acte de candidature.
"Il a eu le courage, sous son quinquennat, d'aller jusqu'au bout des trois référendums, sans jamais céder au chantage des indépendantistes", estime la présidente de l'Assemblée de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie dans les colonnes du journal. "Si la Nouvelle-Calédonie est restée française, c'est grâce à l'engagement d'Emmanuel Macron et de Sébastien Lecornu", a ajouté l'élue non-indépendantiste.
J'ai rencontré le président de la République, @EmmanuelMacron. Nous avons échangé sur l'avenir institutionnel de la #NouvelleCalédonie. Je lui ai dit toute la reconnaissance des Calédoniens pour son action et lui ai annoncé mon soutien pour la prochaine élection présidentielle. pic.twitter.com/HptMajU91N
— Sonia Backes (@SoniaBackes) January 9, 2022
"Le meilleur candidat pour la Calédonie et la France"
L'ex-LR ne soutiendra pas la candidate du parti de la droite lors de la prochaine élection présidentielle. Sonia Backès s'est montrée déçue par les positions prises par les dirigeants du parti Les Républicains, notamment lors des référendums sur l'autodétermination du territoire.
"Par manque de courage ou absence d'intérêt pour notre avenir, certains dirigeants, y compris de droite, ont longtemps laissé tomber la Nouvelle-Calédonie. Jacques Chirac a gelé le corps électoral pour le référendum, favorisant les indépendantistes, en imposant en 2007 une révision constitutionnelle votée par Valérie Pécresse, alors députée" regrette ainsi l'élue loyaliste auprès de nos confrères.
Emmanuel Macron, lui, nous a donné des preuves d'amour. Je suis de droite et je reste de droite, mais je considère qu'il est le meilleur candidat pour la Calédonie et pour la France
Au cours de cet entretien, Sonia Backès est également revenue sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie après la victoire du non au 3ème référendum du 12 décembre 2021, un scrutin marqué par une forte abstention. Tout en plaidant pour une plus grande autonomie des provinces, la loyaliste a indiqué, qu'une fois la période de transition achevée, elle demanderait à ce que l'Etat "fasse la requête auprès des Nations unies pour retirer la Nouvelle-Calédonie de la liste des territoires non autonomes".