Présidentielle : l'Avenir en confiance soutient en ordre dispersé

A l'Avenir en confiance, les soutiens affichés vont, c'est selon, à Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen ou encore Eric Zemmour.
La présidentielle 2022 divise les élus de Nouvelle-Calédonie. A commencer par ceux de l’Avenir en confiance. Certes, le mouvement loyaliste est une coalition de partis. Mais d’Emmanuel Macron à Eric Zemmour, les soutiens aux candidats se sont multipliés à l’envi.

A l’Avenir en confiance, on ne cultive pas la pensée unique et ça se voit. Les sympathisants pourront se partager entre Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour. Un éventail très large qui balaie, du centre à l’extrême extrême droite.

Macron

Avant même la candidature du président sortant, le comité de soutien à Emmanuel Macron a été le premier à se constituer. Avec en tête la cheffe des Républicains calédoniens, Sonia Backès, pour qui le président offre toutes les garanties.

Je considère qu'Emmanuel Macron a donné des actes forts des preuves d'amour fortes, à la Nouvelle-Calédonie, avec son ministre Sébastien Lecornu.

Sonia Backès, Républicains calédoniens

Pécresse

Derrière Valérie Pécresse, le Rassemblement joue, lui, la carte de la fidélité au parti Les Républicains mais aussi l’attachement à la droite traditionnelle.

Nous avons des appartenances et des loyautés à des partis nationaux. Nous, ce sont Les Républicains, dont la candidate est Valérie Pécresse, qui est une dame de "faire", et que nous soutenons. Il est légitime qu'en Nouvelle-Calédonie, ceux qui se revendiquent de différents partis nationaux soutiennent les candidats de ces partis.

Virginie Ruffenach, présidente du comité de soutien à Valérie Pécresse

Le Pen

Plus étonnant, le soutien officiel à Marine Le Pen. En 2017, la candidate du Rassemblement national a réalisé plus de 47 % en Nouvelle-Calédonie. Guy-Olivier Cuenot, élu Avenir en Confiance et membre du RN depuis 2018 sera son représentant.

Il y a une volonté et une constance pour retrouver la souveraineté populaire, la souveraineté de la nation, la démocratie par le référendum d'initiative populaire. Et surtout, il y a un programme outre-mer dont le titre est 'respect, traditions et modernité'. Donc redonner la parole à toutes les populations d'outre-mer.

Guy-Olivier Cuenot, responsable du comité de soutien à Marine Le Pen

Zemmour

Le candidat surprise Eric Zemmour a lui aussi puisé ses soutiens calédoniens auprès de l’Avenir en confiance. Avec Brieuc Frogier comme responsable local de campagne, rejoint par l’inattendu sénateur honoraire Simon Loueckhote.

Soutenir un candidat, c'est se reconnaître, dans un candidat. Certains se reconnaissent dans Valérie Pécresse. D'autres, dans Emmanuel Macron. Moi, je considère qu'Eric Zemmour évoque des thématiques qui me conviennent et pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, il y a beaucoup de thématiques sur lesquelles on est bon, avec lui.

Simon Loueckhote, membre du comité de soutien à Eric Zemmour

Et pour les législatives ?

Pas de quoi ébranler l’unité du groupe AEC pour autant. "On a eu régulièrement des désaccords au sein de l'Avenir en confiance. Ce qui est important, c'est qu'on arrive à s'unir, c'est le cas sur la réforme fiscale, sur les moments importants pour la Nouvelle-Calédonie", estime Sonia Backès. "Je souhaite qu'il puisse y avoir des candidatures unitaires pour les législatives. Mais pour les présidentielles, le fait de soutenir des candidats différents ne pose pas de problématique de division chez nous."

Au jeu des soutiens et des investitures pour les législatives, l’Avenir en confiance pourrait se présenter avec quatre candidats. En 2007, l’Avenir ensemble a créé un précédent. La double candidature Leroux-Gomès s’est soldée par un échec, et l'éclatement du parti un an plus tard.

Une analyse signée Bernard Lassauce et Carawiane Carawiane :

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