Océan Indien : le gouvernement veut étendre la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises

De gauche à droite et de haut en bas : vue des îles de Kerguelen, Tromelin, de la Terre Adélie et de Saint-Paul
Le gouvernement veut étendre pour une deuxième fois la réserve naturelle nationale (RNN) des Terres australes françaises (TAAF), créée en 2006 en plein cœur de l'océan Indien, a annoncé mardi le ministère des Outre-mer.

Ce projet, qui a reçu fin septembre un avis favorable "à l'unanimité, assorti de réserves", par la Commission espaces protégés du CNPN (Conseil national de la protection de la nature), sera ouvert "à la consultation du public à compter du 22 novembre pour trois semaines", explique le ministère dans un communiqué. À la suite d'une première extension, fin 2016, la RNN des TAAF, dans l'océan Indien, "couvre actuellement une superficie de 7.700 km² de domaine terrestre et 665.310 km² de domaine maritime, dans les eaux de Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam".

Protection de la biodiversité

La seconde extension envisagée dans le projet de décret "couvrira la totalité des zones économiques exclusives (ZEE) de Crozet, Saint-Paul et Amsterdam et Kerguelen", "d'une richesse écologique exceptionnelle", détaille le ministère. Elle "marquera la détermination de la France à assurer la conservation de ces joyaux de l'Océan indien et à promouvoir ce modèle de gestion de nos ressources auprès de nos Etats voisins de cette région du monde", s'est félicité le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, cité dans le communiqué. Cette extension de la zone actuelle, "fruit d'une intense concertation avec les acteurs de ce territoire", "marquera une avancée considérable dans la protection de la biodiversité et des espaces naturels français", a plaidé pour sa part Bérangère Abba, secrétaire d'État à la Biodiversité.

Cette réserve compte la population d'oiseaux marins "la plus importante du monde et les populations de mammifères marins parmi les plus diverses et abondantes de la partie indienne de l'océan austral", fait valoir le ministère. La procédure se poursuivra dans les prochaines semaines "en vue d'une adoption définitive du décret début 2022", précise-t-il.