Le nouveau député de Guadeloupe Olivier Serva, de La République En Marche, a relancé, dans un communiqué diffusé à l'issue du second tour des législatives, l'idée de former un groupe ultramarin à l'Assemblée nationale "pour faire entendre la voix des ultramarins dans l'hémicycle".
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Olivier Serva avait déjà, lors de sa campagne fin avril, fait part de sa proposition dans une lettre ouverte envoyés aux candidats ultramarins aux législatives. Il se disait alors "convaincu qu'en tant qu'ultramarins nous partageons à la fois le besoin de répondre aux exigences particulières de nos territoires tout en préservant leur place unique dans la République".
"La constitution d'un tel groupe serait pour nos compatriotes ultramarins l'occasion de bénéficier d'une place de droit au sein de la conférence des Présidents de l'Assemblée Nationale ce qui en plus d'être inédit, nous permettrait d'influer sur l'ordre du jour de la discussion des textes"Olivier Serva, député de Guadeloupe
Un temps de parole plus important
Il y voyait aussi l'opportunité d'"éviter une représentation aléatoire dans les différentes commissions", de bénéficier "d'un temps de parole plus conséquent lors des séances de questions d'actualité mais aussi d'une expression audible sur chacun des textes" et de "bénéficier au prix d'une solidarité réelle entre nous, d'un poids politique conséquent qui nous permettrait de faire ou de défaire des majorités au service de la Nation et dans le meilleur intérêt de nos territoires".
Et le Sénat ?
Les sénateurs de Guyane George Patient et Antoine Karam ont fait une proposition similaire le 24 mai, dans une lettre adressée à leurs collègues les invitant à la création d'un groupe parlementaire trans-partisan "afin de ne pas perdre le peu d'espace qui nous est laissé dans l'organisation de la Haute assemblée et du travail parlementaire".
Que dit l'Assemblée nationale ?
Dans son article 23, le règlement de l'Assemblée nationale stipule ceci :
En clair, cela signifie que si un groupe d'au moins 15 députés des Outre-mer se constituait à l'Assemblée, il ne pourrait imposer de consignes de vote aux députés qui en seraient membres.Est interdite la constitution au sein de l'Assemblée nationale de groupes de défense d'intérêts particuliers, locaux ou professionnels et entrainant pour leurs membres l'acceptation d'un mandat impératif"
Article 23 du règlement de l'Assemblée