Instantanés du Monde

Elle fait le tour de l’île, en suivant la moindre dentelle de la côte, la route de Raivavae. Blanche, bosselée, en soupe de corail, on la parcourt aujourd’hui, voie unique, alors qu’autrefois, des milliers d’autres routes étaient pratiquées par les habitants de cette île de 16km2. Car ici, la mer n’est pas un simple négatif de la terre ferme, mais bel et bien un espace vivant, usuel, habité et généreux. C’est pour aller plus loin, un peu ou beaucoup, que les Raivavae ont mis au point leurs fameuses pirogues cousues. Elles se fabriquent encore aujourd’hui. De moins en moins. Rencontrez les usagers des routes bleues, et découvrez la merveilleuse curiosité de ces navigateurs qui font entrer le lagon jusque dans leur maison, l’océan, dans leurs rêves les plus profonds.

Intervenants : Clarisse Paulin, usagère de la route blanche, Moerava, pasteur bénisseuse de pirogue, Tearii, charpentier de marine, Rahitiarii, mémoire vive et rêveur impénitent de nouveaux horizons.

Technicien : Denis Deygout

Traduction : Clarisse Paulin

Doublage : Jean-Marie Chazeau

Réalisation : Anne Bonneau

Extraits musicaux : « Aku », « Beachtime », « Kahakai » et « Makahiki » du Kahuna Band, « Himene Tarava Betelehema » par les dévots de Maupiti, « Ulili-E » de The Surfers

De pierres et d’eau, ainsi sont faites les îles. De cet échange incessant entre la terre et l’océan. Qui fait naître plages de sable blond et ruisseaux d’eau potable, et tout ce qui s’ensuit de bonheur et de création.  Ainsi sont faites les Marquises et de cette conversation peuvent surgir des colères, ou des civilisations. Pour cette escale en terre marquisienne, nous suivrons les pas de ceux qui travaillent les pierres – trouvées dans les eaux douces ou salées de leur île – et les façonnent à leur image, à l’esprit d’une civilisation dont ils ont hérité et qu’ils tentent de faire perdurer. Sculpteurs de tiki, mais aussi de pilons – pierre nourricière – histoires d’eaux calmes et de tsunami.

Intervenants : Fara Taputini, sculpteur, Yvonne Katupa, témoin du 1er avril 1946, Jocelyne Piriotua, mère d’une sculpteuse.

Technicien : Denis Deygout

Réalisation : Anne Bonneau

Extraits musicaux : « Al Awlad », « Min Al Jaba » et « Badawi » de Abaji, « Adelita » et « Variation sur un thème de Mozart » de Camilo Silvart, et «Histoire d'anga roa » de Tomas Tepano et Christian Manu Toma.

Quoi de plus désirable que le savoir ? Il est un pays où la connaissance est une denrée rare et la maîtrise d’un art le défi d’une vie entière, doit-elle vous mener aux marges de la société. Bienvenue dans le pays des grands gourous, des renonçants et des disciples pétris d’humilité. Aujourd’hui Instantanés du monde vous fait rencontrer des personnes de cette farine : un moine, un maître et une jeune donzelle, tous liés par leur amour inconsidéré des arts de la scène. Avec chacun leurs buts, leur compromis et leurs petits arrangements, leurs égos et leurs espoirs, leur vie en un mot ! Au passage, vous découvrirez le théâtre classique indien, et l’art de la pédagogie. Ce ne sera pas sans larmes.

Intervenants : Gopal Venu, grand maître en Kutiyattam, Swami Ananda, professeur de yoga, Meghna Srinivas, jeune urbaine apprentie actrice

Doublage : Cyriaque Sommier, Sophie Piard et Daniel Arachtingi

Traduction : Johnson Marigiri

Technicien : Daniel Arachtingi

Réalisation : Anne Bonneau

Extraits musicaux : «  The divine nature » de S antosh Sant et Sandip Chatterjee, «  Swara jati » de Ravi Prasad et le Z Quartett, « Kathakali » de Kalamandalam Babu et Kalamandalam Vinod, « Lagan Love » et « Speaking in tongues III » de Sheila Chandra, « Sollitaley Ava » de D. Imman. 

C’est lors d’une incursion dans un temple bouddhiste de Kunming, qu’Instantanés du monde se fait dévoiler, avec patience, les usages de la religion en Chine. Que fait-on de sa spiritualité après une révolution culturelle et un chambardement économique ? Pourquoi, comment, les Chinois viennent-ils au temple ? Où en sont les croyances et la foi ? Pour comprendre, il faut quitter la ville et se plonger dans ce cadre minéral et austère, où seules les fumées et les cendres des vœux laissés au bon soin de l’encens apportent un peu de réconfort. Avec le sourire de Kwan Yin…

Technicien : Pierre Martin

Réalisation : Anne Bonneau
Extraits musicaux : «  The song of heart » du Zhoun Yu Ensemble, « Spring arrive at Qins river » de Xu Pingxin, « Little boat » du Heart of the Dragon Ensemble, « Liu Yang river » de Xiao Ying, « Miss Shepherdess » et « Moonlight reflection on Hui spring » de Zhou Yu, « Blooming flowers by the river » par le Chinese Orchestra.

Instantanés du monde écoute les bruits de couloirs des ruelles de Zanzibar. Ici on raconte encore l’histoire de la princesse Salmé, qui s’enfuit au milieu du XIXème siècle avec son amant germanique. Curieux, Instantané du monde va dénicher cette princesse dans le palais-musée de son père. La découverte d’un mode de vie qui perdura jusqu’aux premières heures de la révolution de 1964. Sultan de pacotille sous protectorat britannique? Ou fervents défenseurs d’une culture aujourd’hui disparue ?

Techniciens: Nicolas Palcossian, Vivien Mertz

Doublage: Tiziana Marone, William Kromwel, Nicolas Palcossian.

Réalisation : Anne Bonneau

Extraits musicaux issus de l’album de Marwan Abado “Lam’ ma l’hamamm”, “Samai Lammi”, “Kaan ya ma kaan”, “ Kabila”, Habibi”, Hawa”, “A love story between a camel and a cow”.

Extraits des “mémoires d’une princesse Arabe” de Emily Ruete, née princesse d’Oman et de Zanzibar.

Ils sont 130 millions à vivre en Inde. Même si la Partition de 1947 les a fait prendre les chemins du Pakistan puis du Bangladesh, les Musulmans de l’Inde vivent encore depuis des générations dans les villages de leurs ancêtres. Chaque jour, dès potron-minet, les enfants fréquentent les medersas, certains poursuivant cette éducation religieuse jusqu’à l’âge de trente ans. Fort de cette connaissance, les musulmans du Gujarat n’hésitent pas à exporter leur savoir à l’étranger. Instantanés du monde est reçu dans une université religieuse, et dans les petites écoles où les professeurs connaissent aussi bien les langues étrangères que les sourates du Coran.

Technicien: Yann Bureller, Corinne Valarino

Doublage: Alexandre le Quéré, Yann Bureller

Réalisation : Anne Bonneau

Extraits musicaux : « Jarna » et « Nouvelle suite pour Bouzouq » de Titi Robin, « Khawaya tum hi ho », et « Noor E Khuda » de Nusrat Fateh Ali Khan.

Jours de fête à Bombay. En l’honneur de la divine Durga, durant dix jours, des autels sont dressés dans les rues de la ville, et les quartiers se métamorphosent en salles de bal. Car prier ne suffit pas : pour honorer la déesse mère, il faut danser, à moins que ce soit elle qui s’exprime à travers vos pas. Résultat, une foule en liesse, des petits business temporaires, des rencontres entre voisins, des liens qui se tissent, des repas partagé, des soirées bon enfant ou déconseillées aux cœurs trop émotifs. Prières et partage à la générosité débridée, danseurs et danseuses sexy sur rythmes endiablés, banquets pour tous, ça chauffe joliment à Bombay.

Techniciens : Nicolas Palcossian, Corinne Valarino, Yann Bureller

Doublage: Franck Richard, Alain Chémali, Gladys Say, William Kromwel, Thierry Belmont, Tessa Grauman, Hervé Famaro, Sandrine Weber.

Réalisation : Anne Bonneau

Extraits musicaux : de Ravi Prasad et Kiko Ruiz : “Manasoru », de Susheela Raman « light years », de Suphala « music like a memory ».

Assistez à un cavadee à Mahébourg, aux côtés de Shenaz Patel. L’auteure Mauricienne se replonge dans le Mahébourg de son enfance. Tandis que les pénitents hindous, bardés de « vel » ces piques d’argent criblant les corps, défilent sous les tambours et les exclamations, Shenaz dresse un portrait de la société mauricienne. Vous entendrez les préparatifs des hommes et des femmes pour cette célébration sacrificielle, et Shenaz avouera d’autres souffrances dans cette île aux allures paradisiaques, en glissant des extraits de son roman «  le silence des Chagos ». 

Réalisation : Anne Bonneau