Focus sur la Martinique

Martinique, les yeux ouverts

8 mai 1902 au matin, sur la montagne Pelée, une éruption d’une puissance dix fois supérieure à la bombe atomique larguée à Hiroshima dévaste la baie de Saint-Pierre en Martinique. 30 000 personnes sont emportées par une nuée ardente qui dévale les pentes du volcan à plus de 400km/h. Les ruines observables aujourd’hui sont les stigmates de la catastrophe d'hier. En 1974, dans les eaux de la baie, Michel Météry, plongeur émérite et ancien de l’équipage du commandant Cousteau sur la Calypso, fait une découverte époustouflante. Un cimetière maritime à l’étendue encore indéterminée et qui n’a pour l’instant livré qu’une infime partie de ses secrets...

1902, le Roraïma, un bateau à vapeur, brûle pendant plus de trois jours après l’éruption de la montagne Pelée. L'épave repose, en parallèle à la côte, à 60 mètres de profondeur. Après quelques minutes de descente, on découvre ce bateau immergé depuis des décennies au fond de la mer des Caraïbes. Le Roraïma, en plus d’être évocateur de souvenirs, est riche d’objets à l’histoire dramatique. 

On l'accuse d'être à l'origine de la catastrophe la plus meurtrière de la volcanologie, mais personne ne se demande pourquoi les 30000 habitants de Saint-Pierre n'ont pas réagi alors que les signes avant-coureurs d'une éruption étaient manifestes.

A près de 7000 kilomètres de la France métropolitaine, un paradis marin aux eaux chaudes et cristallines, aux écosystèmes d’une richesse rare, peuplé d’animaux marins grandioses et entourant des terres paradisiaques : la Guadeloupe, les Saintes et la Martinique. Pêcheurs, plongeurs, guides ou scientifiques. Héritiers d’un passé complexe, confrontés à présent aux fragilités d’un monde marin en sursis, ils incarnent la résilience, trouvent des alternatives, et, surtout, gardent espoir dans leur ambition commune : préserver leur fabuleuse étendue salée.

Les Antilles empoisonnées, la banane et le chlordécone

Quatre semaines avant Noël, les préparatifs commencent pour les Antillais. Une tradition bien particulière et propre à leur culture, la tradition des Chantés Nwel et du Noël Kakado. Transmise de génération en génération. Entre les spécialités culinaires créoles (igname, boudin), le roi et la reine Kakado, la fabrication des instruments indispensables à la fête, c’est un réel noël festif, sous le signe du partage, qui se prépare. Une occasion de se réunir autour de chants et de danses traditionnelles. Le mot d’ordre ? La convivialité.