Focus sur les droits des femmes en Nouvelle-Calédonie

Paula Boi-Gony est une artiste kanak originaire de Koumac, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie. Elle est reconnue pour ses œuvres mêlant peinture et gravure sur bambou, qui reflètent son engagement envers la culture kanak et son désir de la promouvoir à travers l'art. Paula débute sa carrière artistique à Thio, où elle initie les enfants à l'art. Dans les années 1980, elle se lance dans la réalisation de ses premières toiles, animée par la volonté de faire connaître l'art kanak. Lors d'un mini-festival à Canala, elle est remarquée par Jean-Marie Tjibaou, Léopold Jorédié et Neko Hnepeun, qui l'invitent à rejoindre l'Office Culturel Scientifique et Technique Canaque (OCSTC). Elle y travaille aux côtés de Jean-Pierre Le Bars en tant qu'assistante graphique et participe à la conception du drapeau du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS). Avec d'autres femmes artistes, dont Denise Tiavouane, Micheline Néporon et Yvette Bouquet, elle cofonde l'association "Jinu Owa" (signifiant "Esprit du pays"), regroupant des artistes kanak. En 1996, elle présente sa première exposition intitulée "Poura Ma Komui" ("Symbole et réalité") à l'Agence de Développement de la Culture Kanak (ADCK).

Annie Petit est une enseignante retraitée originaire de Nouvelle-Calédonie qui a grandi entre Dumbéa et le Mont-Dore. Issue d’une lignée d’éducateurs, elle a été profondément marquée par son grand-père, un "moniteur" kanak originaire de Maré, qui lui a transmis le goût de la lecture et du savoir. Tout au long de sa carrière, Annie a consacré sa vie à l’enseignement, participant activement à la transmission des connaissances et à la formation des générations futures. Inspirée par ses aînées, Annie revient aujourd’hui sur son parcours et sur l’évolution des mentalités et de la condition féminine au fil des générations. Témoignant de son expérience et de son engagement, elle partage son regard sur les avancées et les défis qui ont marqué la place des femmes dans la société calédonienne.

Maryse Vidoire est une figure emblématique de l'agriculture en Nouvelle-Calédonie, particulièrement dans la région de Bourail. Propriétaire de La Poméa, une exploitation de 80 hectares, elle y élève environ 50 bovins et cultive diverses cultures maraîchères. En plus de ses activités agricoles, Maryse est reconnue pour ses talents culinaires. Elle transforme les produits de sa ferme en gelées, confitures, sirops et achards. Son engagement dépasse largement le cadre de son exploitation. Elle a été vice-présidente de la Chambre d'agriculture pendant six ans et cofondatrice du réseau "Bienvenue à la ferme" en Nouvelle-Calédonie. Son travail a permis d’améliorer la reconnaissance du statut de conjointe d'agriculteur et de défendre ardemment la cause des femmes rurales. Forte de son parcours et de l’héritage de ses aînées, Maryse questionne les traditions et bouscule les codes, ouvrant de nouvelles perspectives pour les femmes dans le monde agricole. Son engagement pour la ruralité et l'autonomie alimentaire calédonienne fait d’elle une actrice majeure du développement agricole du territoire.

IVG en Polynésie, 26 ans après

Nouvelle-Calédonie, octobre 2018. A l’orée du référendum d’autodétermination sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, une femme kanak se bat pour préserver sa culture et l’avenir de sa tribu vieux-Touho.Ce film n’est pas seulement son portrait. C’est d’avantage le récit d’une tribu et de ses habitants perçus à travers la perspective si singulière de celle qui veut en devenir le chef : Maggy Thyem.Mais personne n’est encore prêt à voir une femme à la tête de la tribu. Le film révèle le quotidien d’une tribu consciente qu’elle doit se transformer pour mieux renaitre.

Féminicides et violences intra-familiales