En cette rentrée littéraire, avec "les étoiles les plus filantes", Estelle-Sarah Bulle revisite l'histoire du tournage d'un film culte Orfeu negro.
Un film à la renommée internationale
Palme d'Or à Cannes en 1959 puis Oscar du meilleur film étranger en 1960, le long-métrage de Marcel Camus a connu une renommée internationale.Tourné au Brésil, Orfeu negro a fait connaitre la Bossa nova dans le monde entier.
Au casting figurent uniquement des acteurs noirs et non-professionnels, à l'exception de l'héroïne principale jouée par une actrice noire-américaine.
Le cinéma au cœur d'une bataille d'influence
A travers ce film, j’ai voulu parler du soft power c’est-à-dire comment utiliser la culture comme une arme de compétitivité entre les nations.
"En 1958, on est en pleine guerre froide à un moment où les Etats-Unis ont besoin de montrer leur force y compris dans le champ culturel face au bloc soviétique, à un moment où la France a besoin de redorer un peu son image parce qu’on est en plein guerre d’Algérie, et à un moment où le Brésil a besoin de se montrer comme une nation d’avenir. D’ailleurs il gagne la Coupe du monde de football cette année-là. Et pour eux, c’est un enjeu de pouvoir se montrer sous un beau jour cinématographique", explique l'écrivaine originaire de la Guadeloupe.
Dans son deuxième roman, Estelle-Sarah Bulle situe l'intrigue hors des Antilles. Mais on les retrouve à travers Eva, une actrice originaire de la Martinique, l'un des personnages secondaires.
Regardez ce reportage signé William Kromwel, Jean-Yves Pautrat, Jean-Paul Etchegaray et Sylvain François