La Réunion et la Martinique ont remporté ce mardi la deuxième et la troisième place des "Glyph'Awards". On pourrait s’en réjouir s’il ne s’agissait pas, en réalité, d’un prix attribué de manière ironique aux territoires où les ventes de pesticides sont les plus importantes.
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L'association "Générations futures" a decerné ce mardi les "Glyph'Awards" à plusieurs départements. Un trophée empreint d'ironie remis aux territoires où l'on consomme le plus de glyphosate. Parmi eux, la Réunion et la Martinique se classent respectivement à la deuxième et à la troisième place.
Interrogée après la cérémonie de remise des prix, la coordinatrice de "Générations futures" Nadine Lauverjat a livré son interprétation de la présence martiniquaise et réunionnaise dans le classement :
"On est sur des utilisations qui interrogent, très certainement liées notamment aux pratiques de monocultures intensives. Pour la canne à sucre ou la banane par exemple, le glyphosate reste l'outil le plus souvent utilisé pour se débarrasser des herbes non désirées. Et puis il y a également la problématique de l'humidité, avec des herbes qui sont très persistantes et qui nécessitent donc une utilisation importante du glyphosate."
Retrouvez ci-dessous le rapport complet de "Générations futures" concernant la consommation de pesticides dans l'hexagone et dans les Outre-mer :
Des consommations importantes
Les chiffres parlent d'eux-même. Tandis que la consommation moyenne de glyphosate par hectare est de 0,326 grammes dans l'hexagone, elle atteint 1,21 kilo à La Réunion et 1,14 kilo en Martinique.Interrogée après la cérémonie de remise des prix, la coordinatrice de "Générations futures" Nadine Lauverjat a livré son interprétation de la présence martiniquaise et réunionnaise dans le classement :
"On est sur des utilisations qui interrogent, très certainement liées notamment aux pratiques de monocultures intensives. Pour la canne à sucre ou la banane par exemple, le glyphosate reste l'outil le plus souvent utilisé pour se débarrasser des herbes non désirées. Et puis il y a également la problématique de l'humidité, avec des herbes qui sont très persistantes et qui nécessitent donc une utilisation importante du glyphosate."
Sensibiliser les territoires
"Générations futures" a expliqué que le prix, si il était placé sous le signe de l'humour, avait tout de même pour but de faire passer un message. En guise de "trophées", plusieurs bidons blancs ont été alignés sur une table. Chacun d'eux portait le nom d'un territoire lauréat, et indiquait la consommation moyenne de glyphosate par hectare dudit département..@genefutures remet les #GlyphAwards aux départements français les plus utilisateurs de #glyphosate : un ton d’humour qui n’en demeure pas moins sérieux sur le fond et appelle à de réelles mesures sanitaires de la part des pouvoirs publics. #cartespesticides @Veillerette pic.twitter.com/XOIrpaJ17D
— Générations Futures (@genefutures) 20 novembre 2018
Retrouvez ci-dessous le rapport complet de "Générations futures" concernant la consommation de pesticides dans l'hexagone et dans les Outre-mer :