Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, a inauguré la nouvelle sous-préfecture dans cette ville de 4.300 habitants, moins d'un an après une promesse en ce sens, formulée en janvier par son prédécesseur Sébastien Lecornu.
Située face à la ville brésilienne d'Oiapoque, dont elle est séparée par le fleuve Oyapock, Saint-Georges est la porte d'entrée en Guyane française pour de nombreux Brésiliens. Ces derniers devaient jusqu'à présent se rendre à Cayenne, la préfecture distante d'environ 200 kilomètres, pour demander un titre de séjour ou autres démarches administratives.
"C'est un des objectifs principaux de cette sous-préfecture", a détaillé Guillaume Brault, le sous-préfet nommé à sa tête. "C'est de faire ces dossiers en relation avec les titres de séjour ici, à Saint-Georges, pour éviter que les gens se déplacent et attendent à Cayenne".
La France, via la Guyane, partage 730 kilomètres de frontière avec le Brésil. Chaque jour, des centaines de personnes traversent le fleuve dans les deux sens.
"On est dans une communauté de vie fluviale", a reconnu le ministre délégué. L'éloignement de Cayenne encourage en effet la population à se tourner vers Oiapoque (28.000 habitants) pour la vie quotidienne.
La zone d'action de la nouvelle sous-préfecture s'étend sur "environ un tiers de la Guyane", a précisé Guillaume Brault. Elle comprend quatre communes : Saint-Georges, Ouanary, Regina et Camopi.
Saint-Georges devient la deuxième sous-préfecture de Guyane, après Saint-Laurent du Maroni, à l'autre bout du département, face au Suriname.