Le site d'information Mediapart, poursuivi pour un article d'août 2017 épinglant les vacances en Corse des deux ministres Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, qui n'était pas encore ministre des Outre-mer, chez "un repris de justice", a été relaxé vendredi.
Les actuels ministres de l'Intérieur et des Outre-mer, qui étaient à l'époque respectivement ministre des Comptes publics et secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, avaient porté plainte contre les titres et le paragraphe introductif de l'article.
Deux mois après l'audience, le tribunal a rendu sa décision vendredi, jugeant que les propos ne portaient "pas atteinte à l'honneur et à la réputation" des plaignants.
Le 16 août 2017, Mediapart avait publié un article intitulé "Deux ministres louent la villa en Corse d'un repris de justice".
La villa en question, au nord d'Ajaccio, appartenait à Christelle Godani, une ancienne Miss Corse qui fut la compagne de Gilbert Casanova, ex-président de la chambre de commerce d'Ajaccio et condamné à plusieurs reprises, notamment pour trafic de cannabis entre le Maroc et la France.
Les ministres avaient aussitôt dénoncé un article qui, selon eux, "n'a(vait) d'autre objectif que de nuire et d'annoncer des choses formellement inexactes", insistant sur le fait qu'ils avaient loué la maison via un site, sans connaître ses propriétaires.
Vendredi, le tribunal a estimé que, "si le fait de désigner Gilbert Casanova comme un "ex-trafiquant de drogue" porte à l'évidence atteinte à l'honneur et à la réputation de ce dernier, un tel fait n'impute rien aux deux parties civiles, dont il n'est même pas insinué qu'elles étaient au courant de l'existence de Gilbert Casanova et a fortiori de son passé judiciaire".
L'avocat des ministres, Philippe Blanchetier, a réitéré auprès de l'AFP qu'un autre titre du papier "portait bien atteinte à l'honneur et à la réputation" des parties civiles. "Le tribunal s'est focalisé sur la location, alors que le titre indiquait qu'ils passaient leurs vacances "chez" un trafiquant de drogues", a-t-il déclaré.
Pour le journal, cet article visait à révéler une "défaillance majeure dans le système de protection des ministres".
Deux mois après l'audience, le tribunal a rendu sa décision vendredi, jugeant que les propos ne portaient "pas atteinte à l'honneur et à la réputation" des plaignants.
Le 16 août 2017, Mediapart avait publié un article intitulé "Deux ministres louent la villa en Corse d'un repris de justice".
Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin ont loué une villa dans la région ajaccienne. Pas de chance: c'est celle de l'ancien président de la chambre de commerce d'Ajaccio, condamné pour trafic de drogue international
La villa en question, au nord d'Ajaccio, appartenait à Christelle Godani, une ancienne Miss Corse qui fut la compagne de Gilbert Casanova, ex-président de la chambre de commerce d'Ajaccio et condamné à plusieurs reprises, notamment pour trafic de cannabis entre le Maroc et la France.
Les ministres avaient aussitôt dénoncé un article qui, selon eux, "n'a(vait) d'autre objectif que de nuire et d'annoncer des choses formellement inexactes", insistant sur le fait qu'ils avaient loué la maison via un site, sans connaître ses propriétaires.
Vendredi, le tribunal a estimé que, "si le fait de désigner Gilbert Casanova comme un "ex-trafiquant de drogue" porte à l'évidence atteinte à l'honneur et à la réputation de ce dernier, un tel fait n'impute rien aux deux parties civiles, dont il n'est même pas insinué qu'elles étaient au courant de l'existence de Gilbert Casanova et a fortiori de son passé judiciaire".
L'avocat des ministres, Philippe Blanchetier, a réitéré auprès de l'AFP qu'un autre titre du papier "portait bien atteinte à l'honneur et à la réputation" des parties civiles. "Le tribunal s'est focalisé sur la location, alors que le titre indiquait qu'ils passaient leurs vacances "chez" un trafiquant de drogues", a-t-il déclaré.
"Intérêt général"
Les plaignants "ont été déboutés de leur action contre Mediapart du fait de l'absence de caractère diffamatoire des propos", s'est félicité l'avocat du site, Emmanuel Tordjman. "Le tribunal reconnaît le droit de Mediapart de publier des informations d'intérêt général".Pour le journal, cet article visait à révéler une "défaillance majeure dans le système de protection des ministres".