Trafic aérien : la desserte des Outre-mer résiste malgré le Covid-19

Malgré le Covid-19, les mois de juillet et août n'ont pas été catastrophiques pour les compagnies aériennes qui desservent les Outre-mer. Dans le même temps, sur d'autres destinations, les compagnies ont eu du mal à remplir leurs avions.
Les compagnies aériennes qui desservent les outre-mer au départ de Paris s'en sont plutôt bien sorties en juillet et août. Elles ont réalisées 70 à 80 % de leurs programmes de vol par rapport à 2019, malgré la crise sanitaire, avec des taux de remplissages tournant en moyenne à 85 %. Dans le même temps, les destinations asiatiques affichaient par moment des taux de remplissages d’à peine 10 %.

Chiffres à l’appui, Air caraïbes, mi-août, transportait en moyenne 323 passagers par mouvement contre 368 la même semaine en 2019.
French Bee a transporté seulement 49 passagers de moins cette année. Quant à  Corsair, l’écart est un peu plus important mais la compagnie avait 3 appareils en moins, et non des moindres, les fameux Boeing 747 beaucoup plus gros que les airbus A330 avec lesquels elle opère désormais.
 

Lobbying

Ces bons résultats récompensent le lobbying des compagnies aériennes privées qui réclamaient la réouverture de l'aéroport Orly cet été.  Au final, le trafic passagers à Orly a été supérieur à celui de Roissy, grâce à la desserte des outre-mer. + 14,5 % du trafic, qui plus est sans Air France resté à Orly et avec une compagnie aérienne en moins : level qui ne survivra pas au Covid-19.

Craignant de perdre une partie de sa clientèle habituelle depuis Orly au profit des compagnies privées, Air France a finalement rapatrié fin août ses vols vers les Antilles et la Guyane au sud de Paris, pour  ne pas laisser les trois autres transporteurs lui voler des parts de marché.

Au final, au sortir de l’été, le trafic de et vers les Outre-mer a représenté 13 % du trafic total à Orly.

Regardez le reportage d'Outre-mer la 1ère :
©la1ere