Un an après le meurtre de Marjorie, 17 ans et d'origine martiniquaise, un adolescent condamné à huit ans de prison ferme

Marjorie avait 17 ans et était en terminale
L'adolescent qui avait poignardé Marjorie a été condamné en juin pour meurtre à huit ans de prison ferme, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Créteil, sollicité par l'AFP. Âgée de 17 ans, la jeune femme, d'origine martiniquaise, avait été tuée d'un coup de couteau au thorax le 14 mai 2021 à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne.

Le tribunal pour enfants a également condamné l'adolescent, âgé de 14 ans au moments des faits et toujours en détention, à suivre des mesures éducatives pendant cinq ans et a ordonné un suivi socio-judiciaire pendant trois ans. Après des échanges "véhéments" sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat, le jeune homme, né en 2006, avait poignardé au thorax Marjorie, au pied d'un bâtiment de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine, venue s'expliquer avec lui.

Une peine "équilibrée" pour l'avocat de la défense

Après une première altercation, il était rentré chez lui et en redescendant pour se rendre à un entraînement de foot, une seconde altercation physique et verbale avait eu lieu, à l'issue de laquelle il avait poignardé mortellement Marjorie. Interpellé quelques heures plus tard au domicile de sa mère en Essonne, il avait rapidement reconnu les faits.  A l'époque, la grande sœur de Marjorie avait indiqué à l'AFP que l'adolescente "n'était pas une délinquante" et "était juste venue régler un problème lié à (sa) petite sœur. Elle était venue apaiser la situation".

Ce meurtre - au cœur de la cité Pierre-et-Marie-Curie à Ivry-sur-Seine - avait choqué le quartier. Revoyez ici le reportage réalisé en mai 2021 à Ivry-sur-Seine : 

Contacté mercredi par l'AFP, l'avocat de la famille de Marjorie n'était pas joignable dans l'immédiat. "C'est une peine pas très éloignée (de celle requise par le) ministère public, cette peine a été perçue par mon client et par ses parents comme étant équilibrée, comme laissant la possibilité pour mon client de se réinsérer avec un horizon raisonnable et a pris en compte la nature des faits", a réagi de son côté l'avocat de l'adolescent, Me Adrien Gabeaud, qui n'a pas fait appel de cette décision.