"Le don de soi, la formation des hommes et la culture club", ces 3 valeurs ont toujours insufflé une dimension sociale au Racing Club de Basse-Terre. "Nous formons l'homme avant de former le sportif ", le slogan est un véritable leitmotiv pour les dirigeants et les 430 licenciés de l’association guadeloupéenne.
Selon le président du pôle football, Thierry Saint-Clément, "aider la jeunesse" reste le principal objectif du club omnisports. Le Racing Club compte environ 300 adhérents en football. Fort de cinq titres de champion de Guadeloupe, le RC s’impose comme un des plus prestigieux clubs de l’île.
Les Basse-Terriens et la coupe de France, c'est une véritable histoire d'amour. Ils ont remporté huit trophées régionaux.
La naissance du Racing Club
Les premiers clubs de football en Guadeloupe ont été fondés par des colons et des membres de la bourgeoisie locale. Le Racing et le club de la Solidarité scolaire de Baie-Mahault sont les plus anciennes associations sportives de l’archipel. La naissance du RC date de 1904. Des matches informels se déroulaient régulièrement sur la place Saint-François.
Il faudra attendre le 1er janvier 1925 pour l'homologation du statut du Racing Club de Basse-Terre. Une bande de copains l’a inscrit au Journal Officiel. Roger St Charles, Vital Ciunti et les frères Roussel optent pour un maillot bleu et rouge pour représenter le chef-lieu. Peu de temps après sa création, c’est la scission. Deux autres clubs rivaux sont fondés par les anciens dirigeants du Racing : le Cygne Noir et La Gauloise. Maurice Micaud devient le premier le président Racing Club de Basse-Terre.
Le développement du football a été accéléré par la création de la Ligue régionale dès 1933 et la première édition du championnat de Guadeloupe en 1941. Le RC manque cruellement d’infrastructure et partage le terrain d’entraînement avec des adversaires.
Fin des années 30 et début 1940, le Racing s’installe définitivement au Stade Éboué. Un an après le lancement du championnat, durant la Seconde Guerre mondiale, le club s’offre consécutivement sa première coupe et son premier titre régional. Après une saison couronnée dans les deux compétitions phares, les meilleurs joueurs sont transférés. À l’intersaison 1952, Joseph Aucourt dit Yoyo signe un contrat professionnel à Bordeaux. Jacques et Charles Banguillot prennent la direction de Lyon.
2004, l’année de tous les exploits pour le Racing
Une période délicate se profile. Un peu moins de trois décennies après sa fondation, le RC descend en division inférieure. Il remonte, s’effondre dans les années 60 et s’accroche fébrilement à l’élite. Le RC se maintient. Puis la fin des activités culturelles est sifflée.
2004 reste l’année de tous les succès. Vainqueur de la Coupe des Dom, de la Coupe de Guadeloupe, du Championnat de Guadeloupe et du trophée CCI, le Racing remporte quatre compétitions. Il décroche le titre régional sans perdre le moindre match. Néanmoins, les Bleus et Rouges n’ont plus rien gagné depuis la Coupe en 2009. Ils se sont imposés avec 12 joueurs issus du centre de formation.
La jeunesse est un des atouts majeurs du club. Le président de la section football, Thierry Saint-Clément, rappelle avec fierté que "dans les années 2000, le RC comptait une quinzaine de footballeurs en herbe. Aujourd’hui ils sont une centaine licenciée dans le centre."
Le 1er janvier 2025, le Racing Club de Basse-Terre célébrera ses 100 ans d’existence.
Thierry Saint-Clément est resté 14 ans aux commandes du club, il a précisé les orientations arrêtées pour le Racing Club de Basse-Terre.
En 2022, Thierry Saint-Clément a laissé sa place à Cathia Pinau pour redonner un nouveau souffle et une nouvelle dynamique au club de Basse-Terre.