Une salle bientôt rebaptisée du nom d'Aimé Césaire à l'Assemblée nationale

Le bureau de l'Assemblée nationale a pris la décision de renommer deux salles à l'Assemblée. L'une portera le nom de l'écrivain et homme politique martiniquais Aimé Césaire. L'autre, celui de l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi.
C’est une salle par laquelle passent environ 100 000 personnes chaque année,  la grande pièce qui sert à accueillir les visiteurs de l’Assemblée nationale. Bientôt, elle portera le nom de l'écrivain et homme politique martiniquais Aimé Césaire. La décision a été prise aujourd’hui, à l’unanimité, par le bureau de l’Assemblée nationale*.  Une autre salle, non loin de l’hémicycle, sera  également rebaptisée, du nom de l’avocate et miltante féministe Gisèle Halimi cette fois.

“C’est une décision qui va accorder une plus belle visibilité aux territoires d’Outre-mer puisqu’à travers Aimé Césaire, ce sont tous les Outre-mer qui seront honorés et certainement plus visibles”, fait remarquer le député guyanais Gabriel Serville (Gauche démocrate et républicaine). Le Secrétaire de l'Assemblée nationale et membre du bureau a fait part dès cet après-midi de la nouvelle sur twitter.
Mais pour l’heure, le calendrier n’est pas encore fixé. “Le président de l'Assemblée nous a dit que cela se ferait rapidement, sans doute pendant le premier semestre de l'année 2021", indique Gabriel Serville.
 

Controverse autour de Colbert à l'Assemblée

Cette décision de renommer deux salles à l’assemblée fait écho à la polémique de l’été sur le déboulonnage des statues et la controverse autour de la salle et de la statue Colbert, à l’entrée de l’Assemblée nationale. 
 
Et pourtant, il ne s’agit pas d’un projet récent : d'après Gabriel Serville, l’idée de renommer ces salles "avait déjà été évoqué par le bureau de l’assemblée en 2018." "Cette question sur la dénomination des salles est lancinante et  récurrente", reconnaît Gabriel Serville. "On parlait déjà de la salle et de la statue Colbert en 2018.”

“Rendre hommage, c’est une chose, dire la vérité et trouver les voies et moyens pour dire cette vérité là, à mon avis c’est de l’ordre du possible, à condition qu’on se mette d’accord sur le cheminement à suivre”, convient le député Guyanais.


* le bureau de l'Assemblée nationale est constituée de 22 députés qui, par leur délibérations, ont la charge d’organiser la vie de l’institution.