"J'ai de super souvenirs de Toulouse, la ville rose. J'ai fait 13 ans là-bas quand même." mais Amétys arrête ses études d'arts plastiques au DEUG faute de moyens financiers. Le matériel coûte cher et elle ne peut pas se l'offrir. Et puis la Guadeloupe lui manque, ils ne sont que deux Antillais dans son école. Elle jette l'éponge et s'oriente vers l'infographie puis se met sur le marché du travail.
"Et je me suis dit que je ferais le premier job qui se présenterait, ça a été la musique." Au début elle donne dans la variété rock et les orchestres de bal. Et très vite Amétys se montre à son avantage avec d'autres musiques comme le gospel, le jazz et les musiques caribéennes, "J'ai accompagné tous les artistes, toutes sortes d'artistes dans tous les styles". Elle enchaine les contrats et devient une choriste très demandée dans le milieu musical. Jusqu'au jour où elle réalise qu'elle a fait le tour de la question dans le sud-ouest. "J'avais envie de faire ma propre musique."
Elle monte alors à Paris en 2006 et accompagne surtout les artistes caribéens pendant de longues années. "Mon coeur demeure profondément guadeloupéen. Quand j'ai voulu livrer ce que j'avais à dire, je l'ai fait de manière soul caribéenne, en créole et avec du Ka sur ma chanson." L'album s'appelle "Pa pran pein" nous sommes en 2019. En effet Amétys ne se revendique ni africaine, ni occidentale mais créole. Certes avec une histoire lourde à intégrer, mais en allant toujours de l'avant.