"Mes parents étaient enseignants tous les deux. À la maison ils avaient un comportement un petit peu complémentaire, mon père était prof de maths aussi bien au lycée qu'à la maison. Donc il exigeait beaucoup de choses de nous, surtout qu'on travaille. Et ma mère était beaucoup plus conciliante, elle était d'une certaine douceur mais un peu exigeante à sa manière. Donc nous avons pris l'habitude de travailler, on a tous réussi", une fratrie composée de deux médecins, de deux pharmaciens et de deux enseignants dont elle qui continue de s'intéresser à la culture, aux cultures du monde entier.
Arlette passe le temps libre que lui laissent ses quinze heures de cours hebdomadaires à se cultiver : "J'ai fait six ans d'école du Louvre tout en travaillant". Elle y apprend l'histoire de l'art jusqu'au XXe siècle avec une préférence pour les impressionnistes et la peinture romantique. Elle se penche également sur l'histoire de l'écriture, l'Égyptologie. Puis elle s'attaque aux langues étrangères, "le cours d'araméen m'a enchantée parce que c'est la langue du Christ".
Si elle continue à s'intéresser à la culture, à l'humain, à l'univers, Arlette reste proche de sa propre culture, "Je suis très attachée au folklore antillais", avec une passion pour la musique cubaine qu'elle inclut dans son héritage culturel caribéen, "C'est ma musique préférée, ma danse préférée, je me sens vraiment antillaise pour ça".
Toute sa vie Arlette a mis en pratique sa vision du monde, partir de soi pour s'ouvrir au monde en se cultivant.