Max Loove, de son vrai nom Maxime Aka, est un danseur et chorégraphe. Agé de 26 ans, il est originaire de la Martinique. Loove, le nom de son crew signifie : Là où on va ensemble .
C'est en regardant des films comme Steppin ' ou Street dancers qu'il découvre le hip-hop et décide de prendre des cours de danse. Dès lors, il "ne lâche plus la danse". En 2017, Max Loove devient danseur professionnel.
Pour lui, être en bon danseur, "c'est être capable de freestyler, de faire de la chorégraphie, des battle, de la scène, et être capable de danser pour des artistes". Il a donc toujours développé ces différentes branches, c'est ce qui fait sa singularité.
Quand tu vis aux Antilles la danse est partout : dans les fêtes de famille, à Noël, durant le carnaval, et même dans les écoles.
Un projet vidéo au Malecon
Le Malecon de Fort-de-France est une promenade populaire située en prolongement de la Savane, offrant une vue imprenable sur la mer des Caraïbes et le fort Saint-Louis.
Ce lieu est très prisé par les danseurs de l'île pour y faire des battle ou s'entraîner.
C'est dans ce lieu "mythique" qu'il a réalisé le projet vidéo "Mada" qui a pour vocation de présenter un maximum de danses : le bèlè, le dancehall, le hip-hop, le Rolento. Le but étant de mettre en avant et en valeur les différents styles de danse qu'on trouve en Martinique.
Maxime pratique et enseigne le Rolento. Les habitants de la Martinique appelaient cette danse "pas de dancehall martiniquais". Le nom Rolento ne serait apparu que dans les années 2000 sur l'île aux fleurs.
Il proviendrait de la déformation du nom "Heel and Toe", un pas de dancehall jamaïcain (qui vient d’un pas de C-Walk). Le "Heel and Toe" est donc le premier pas de danse que les danseurs martiniquais ont utilisé pour bâtir les fondations de la danse Rolento.
La première apparition de cette danse à l’image fut dans un clip de X-Man et Mighty Ki La. Depuis, Max Loove n'a eu de cesse de faire évoluer le Rolento en créant de nouveaux pas, pour en faire un Rolento unique, propre à la Martinique. Il donne des noms créoles à certains pas de danse.
En plus des cours qu'il dispense à l'espace culturel Camille Parsières, il intervient aussi dans les établissements scolaires comme au lycée Bellevue de Fort-de-France où travaille sa mère en tant que professeur d'anglais.
Maxime tient à s'investir auprès de la jeune génération. Avide de partage, il lui arrive de donner des représentations avec son crew pour les élèves des lycées de Martinique.
Pour être professeur et pédagogue, il faut un amour des autres. On donne mais on reçoit aussi beaucoup des élèves, ça fait partie de moi. J'ai toujours aimé échanger, c'est pour ça que je m'épanouis énormément dans mon art aussi à travers la transmission.
Max Loove donnant un cours de rolento à l'Espace culturel Camille Darsières de Fort-de-France
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©909 Productions
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