Guadeloupe, 1959. Les habitants de la Cour Loison à Prescott-Ville sont invités à quitter leurs modestes cases pour être relogés dans des appartements. Au nom du progrès, les habitats ouverts et proches de la terre cèdent leur place à des logements plus verticaux, fermés, prenant leur distance avec l'extérieur. Céfise, couturière pour une riche famille créole, s'efforce depuis toujours de prendre soin de sa fille, Nina. Tel un roc, potomitan de son foyer, la matriarche affronte les changements profonds de la ville et les inégalités de classes encore omniprésentes. Sa fille mène ses études assidûment dans l'espoir de voir évoluer leur condition sociale.
L’auteure
Catherine Mouëza est guadeloupéenne et vit en Île de France. Elle est référente d’accueil auprès d’assurés sociaux en situation d’invalidité. Elle est mariée et a un fils. C’est sa famille qui l’a poussée à réaliser le rêve d’une vie : écrire. Transport de case à Prescott-Ville est son premier roman.
Lecture d’un extrait
Depuis quelques semaines, beaucoup d'entre eux, qui étaient venus vers la ville pour échapper aux champs de canne à sucre mangeurs d'hommes se voyaient aujourd'hui acculés vers la porte de sortie des terrains vagues du bord de mer qui autrefois abandonnés étaient devenus des cours, de petits quartiers qui bien qu'appartenant à la commune ou à certaines familles riches de la ville étaient occupés depuis des décennies. La transhumance des pauvres gens commençait.
Transport de case à Prescott-Ville de Catherine Mouëza, Éditions Librinova
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Réalisation : Jean-Luc Benzimra
Graphisme et Animation : Joël Cimarron
© France Télévisions 2023