Le dossier a valeur de symbole. À proximité de Saint-Laurent-du-Maroni, la plus importante réserve d’or de Guyane valorise une approche minière "propre et durable". Le projet Nordgold permet de "donner du boulot aux gens". Et il est rentable.
C'est un coin de verdure où coule une rivière, un vaste massif isolé au bout d'une piste qui traverse la forêt équatoriale guyanaise. Le site de la Montagne d'or est situé dans les limites administratives de la commune de Saint-Laurent-du-Maroni. Une ville en état d'urgence économique et sociale où près de 48 % de la population est au chômage.
Le projet minier est, en effet, comparable à celui de la mine de nickel du Koniambo qui a permis le décollage économique et social de la province Nord de la Nouvelle-Calédonie.
L'impact pour la Guyane est, pour sa part, évalué, selon des chiffres préliminaires, à plus de 1 milliard d'euros comprenant les rémunérations et les taxes et redevances versées pendant la durée de vie du projet. 95 % des employés seront guyanais.
Aujourd’hui à l’Élysée, le chef de l’État est donc face à un choix. Soit, il autorise le décollage industriel de la Guyane, soit il donne raison aux mouvements écologistes qui dénoncent le projet Montagne d'or pour ses risques de pollution.
Mine responsable
La constance paie. Vendredi 30 juin, Nordgold a validé son étude de faisabilité. La société russe a mis en avant la création de 3.750 emplois dans la région de Saint-Laurent-du-Maroni et affirme que l’extraction de l’or sera « propre ». L’ouverture de la première mine d’or industrielle en Guyane devrait coûter près de 800 millions d’euros à ses investisseurs. Mais l’affaire est viable.Les producteurs pensent extraire près de 85 tonnes d’or du sous-sol guyanais, pour une valeur de plus de 2 milliards d’euros. Michel Jebrak, géologue et consultant estime qu’il faut « optimiser l’impact social de l’exploitation dans une région où le taux de chômage atteint 40 % ». Un argument non-négligeable pour les autorités locales et notamment pour Léon Bertrand. Le maire de Saint-Laurent-du-Maroni, favorable au complexe minier, souhaite en substance « une consultation des guyanais qui doivent s’exprimer sur le projet ».
Vivre et travailler en Guyane
Pour les dirigeants russes de Nordgold et leurs associés canadiens de Columbus Gold, la Guyane à l’opportunité de choisir un avenir meilleur, porteur de développement. Pour eux, la région de Saint-Laurent-du-Maroni, « l’Ouest Guyanais », s’animera d’une vie nouvelle. Et sur ses routes, dans ses campagnes, les emplois industriels du projet Montagne d’ Or deviendront un facteur essentiel de libération de la population locale du joug du chômage et de la précarité.Le projet minier est, en effet, comparable à celui de la mine de nickel du Koniambo qui a permis le décollage économique et social de la province Nord de la Nouvelle-Calédonie.
L'impact pour la Guyane est, pour sa part, évalué, selon des chiffres préliminaires, à plus de 1 milliard d'euros comprenant les rémunérations et les taxes et redevances versées pendant la durée de vie du projet. 95 % des employés seront guyanais.
Ecosystème de développement
Le consortium russo-canadien a dévoilé ses cartes. Il soigne son approche « sociale et environnementale ". Il propose de mettre en application toutes les recommandations, et donc les contraintes, du label « mine responsable » lancé en avril 2015 par Emmanuel Macron, avec des méthodes d’extraction écologiques. Mais, il reconnaît qu’il n’y a pas d’industrie, même propre, sans un minimum de conséquences pour l’environnement.Aujourd’hui à l’Élysée, le chef de l’État est donc face à un choix. Soit, il autorise le décollage industriel de la Guyane, soit il donne raison aux mouvements écologistes qui dénoncent le projet Montagne d'or pour ses risques de pollution.