Haïti : plus d'une vingtaine de candidats à la présidentielle d'octobre

Affiches des candidats Jovenel Moise (PHTK) et Jude Celestin (LAPEH) à Pétion Ville, Port-au-Prince, en décembre 2015.
Plus d'une vingtaine de personnes ont soumis un acte de candidature à l'élection présidentielle d'Haïti, y compris les quatre candidats arrivés en tête lors du premier tour du précédent scrutin, annulé pour cause de fraude massive, ont déclaré mercredi les autorités du pays. 
Le nombre de candidats à la présidence est ainsi deux fois moins élevé que lors du scrutin du 25 octobre, ce qui pourrait faciliter l'organisation du vote dans l'un des pays plus pauvres du monde. Un nouveau premier tour aura lieu le 9 octobre prochain, et le second tour le 8 janvier 2017.
 
Un certain nombre de candidats qui s'étaient présentés aux électeurs en octobre se sont engagés à soutenir Jude Celestin, arrivé deuxième lors du précédent scrutin. "Cet effort concerté est un choix en faveur de la stabilité et de la démocratie, contre la corruption et des élections frauduleuses", a dit à des journalistes Jude Celestin.
 

Levée des incertitudes

Jovenel Moïse, arrivé en tête du vote organisé il y a huit mois, s'est à nouveau présenté, ainsi Jean-Charles Moïse et Maryse Narcisse, qui avaient fini respectivement en troisième et en quatrième position. L'inscription au scrutin de Jovenel Moïse, qui avait bénéficié du soutien du président sortant Michel Martelly, lève les incertitudes entourant la volonté de son parti, le PHTK, de prendre part au processus électoral.
 
La décision prise en janvier par le conseil électoral d'annuler le scrutin présidentiel avait été critiquée par le Parti haïtien Tèt Kale (PHTK) : "Il n'est pas question d'abandonner le processus électoral parce que nous avons foi en la démocratie et que le moyen d'accéder au pouvoir dans une démocratie passe par une élection", a dit Rudy Hériveaux, porte-parole de PHTK. "Si l'élection est libre, équitable et démocratique, il ne fait aucun doute que Jovenel Moïse va gagner."
 
Au début du mois, le président haïtien par intérim, Jocelerme Privert, a annoncé qu'il resterait à son poste jusqu'à l'an prochain avant de remettre le pouvoir à un président élu, à moins que le Parlement ne s'y oppose.