Une délégation de coutumiers dont deux rois (de l’île de Futuna) et deux représentants du roi de Wallis vient de rentrer de leur visite à Paris (11 au 14 juillet). Venus officiellement pour participer à la fête nationale, ils ont aussi fait avancer des dossiers locaux. Explications.
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Que faut-il retenir de la visite des coutumiers de Wallis et Futuna à Paris ? Venus officiellement pour assister au défilé du 14 juillet, ils ont fait avancer des dossiers très attendus par la population. Pour certains, les projets ont été débloqués, et leur financement acté.
C'est le cas de la mesure bas-salaire et le décroisement des compétences, "deux dispositifs été chiffrés à plus de trois millions d’euros", a déclaré une source proche du dossier. Par ailleurs, l’augmentation de la dotation annuelle de l’agence de santé passe de 28,5 à 30,5 millions d’euros pour 2017. Pour le reste, le dialogue est désormais rétabli entre l’Etat et les coutumiers sur la question des terres rares. Le toilettage du statut de Wallis et Futuna a été renvoyée pour consultation ultérieure.
Il s'agit d'un dispositif permettant de rémunérer les agents relevant du territoire, mais exerçant des missions d’Etat. Coût total de ces deux dispositifs : plus de trois millions d’euros.
Cette révision s’inscrit dans une logique d’économie budgétaire. L’idée est de donner plus de moyens pour le développement de l’agence de santé afin de réduire les dépenses de santé publique. Diminuer par exemple les évacuations sanitaires, c'est-à-dire l’envoi des malades vers les hôpitaux calédoniens, et favoriser également la médecine par internet.
La visite historique du Président de la République, François Hollande, à Wallis et Futuna, le 22 février dernier s’expliquait également par une volonté de relancer les discussions sur ce dossier minier.
A l’annonce des déclarations faites par la ministre des Outre-mer sur l’envoi d’une mission d’exploration, des internautes ont manifesté leur indignation. Beaucoup sont contre la reprise de la phase d’exploration des fonds marins.
Opposé au projet miniter, Matilite Tali, présidente de l’association pour la protection de l’environnement de Wallis et Futuna a réagi : "comment voulez-vous qu'un ministre coutumier épluche un rapport scientifique de 900 pages ? Par ailleurs, ce dossier publié en 2014 était selon moi incomplet, les risques écologiques n'y figurent pas".
La France possède le premier domaine sous-marin au niveau mondial avec onze millions de km2.
C'est le cas de la mesure bas-salaire et le décroisement des compétences, "deux dispositifs été chiffrés à plus de trois millions d’euros", a déclaré une source proche du dossier. Par ailleurs, l’augmentation de la dotation annuelle de l’agence de santé passe de 28,5 à 30,5 millions d’euros pour 2017. Pour le reste, le dialogue est désormais rétabli entre l’Etat et les coutumiers sur la question des terres rares. Le toilettage du statut de Wallis et Futuna a été renvoyée pour consultation ultérieure.
Près 3 millions d’euros pour le volet social
Qu’est-ce que le dossier bas-salaire ?
C’est une mesure visant à aligner les grilles salariales des agents territoriaux à celles des grilles "métropolitaines". 645 salariés au total seraient concernés par cette mesure.
Et le décroisement des compétences ?
Il s'agit d'un dispositif permettant de rémunérer les agents relevant du territoire, mais exerçant des missions d’Etat. Coût total de ces deux dispositifs : plus de trois millions d’euros.Le budget de l’agence de santé revu à la hausse
30,5 millions d’euros : c’est montant de la dotation annuelle allouée pour l’agence de santé de Wallis et Futuna. Ce chiffre a été revu à la hausse et sera acté à la prochaine loi finance en décembre prochain. De 28,5 millions, elle passe à 30,5 millions d’euros.Cette révision s’inscrit dans une logique d’économie budgétaire. L’idée est de donner plus de moyens pour le développement de l’agence de santé afin de réduire les dépenses de santé publique. Diminuer par exemple les évacuations sanitaires, c'est-à-dire l’envoi des malades vers les hôpitaux calédoniens, et favoriser également la médecine par internet.
Terres rares une zone à défendre (ZAD) pour les coutumiers
Où en est-on aujourd’hui ?
"Le dialogue est rétabli", nous répond un attaché parlementaire à l’issu des trois jours de réunion entre les coutumiers et l’Etat. Les coutumiers ont accepté que l'Etat reprenne les missions d'exploration sur les fonds sous-marins. La ministre des Outre-mer, George Pau Langevin, a annoncé l’envoi d’une "mission à la fois d’exploration pour entendre les inquiétudes des populations, et pédagogique pour expliquer aux gens comment les choses peuvent se passer".La position des chefferies
La position des chefs coutumiers demeure claire : rien ne se fera sans consultation de la population. Pas question pour eux de parler encore d’exploitation de ces terres rares et minéraies précieux au large de leur collectivité Wallis et Futuna. .Qu'en dit l’Etat ?
Dès la première réunion de travail, la ministre des Outre-mer évoquait la "nécessité de mettre en valeur ces richesses minières" et rappelle que l’archipel de Wallis et Futuna "doit relever le défi de développement économique" afin de réduire l’exode de sa jeunesse.La visite historique du Président de la République, François Hollande, à Wallis et Futuna, le 22 février dernier s’expliquait également par une volonté de relancer les discussions sur ce dossier minier.
Et la population de Wallis et Futuna ?
A l’annonce des déclarations faites par la ministre des Outre-mer sur l’envoi d’une mission d’exploration, des internautes ont manifesté leur indignation. Beaucoup sont contre la reprise de la phase d’exploration des fonds marins.
Opposé au projet miniter, Matilite Tali, présidente de l’association pour la protection de l’environnement de Wallis et Futuna a réagi : "comment voulez-vous qu'un ministre coutumier épluche un rapport scientifique de 900 pages ? Par ailleurs, ce dossier publié en 2014 était selon moi incomplet, les risques écologiques n'y figurent pas".
La France possède le premier domaine sous-marin au niveau mondial avec onze millions de km2.