Le juge d'instruction Hakim Karki reste saisi de l'enquête à Mayotte sur une affaire de trafic de drogue qui défraye la chronique sur l'île et dans laquelle plusieurs membres des forces de l'ordre sont mis en examen.
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Le chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté hier la requête déposée par quatre mis en cause (trois gendarmes et un policier) demandant le dessaisissement du juge Karki de l'affaire Roukia , selon une source judiciaire.
Ce dossier porte le prénom d'une jeune Comorienne décédée en janvier 2011 d'une overdose avec de la drogue qui aurait été introduite par des forces de l'ordre à Mayotte.
L'enquête, instruite depuis le départ par Hakim Karki, a connu de nombreux rebondissements, notamment avec la mise en évidence que la drogue provenait d'un stock que des gendarmes auraient fourni à des indics comoriens en situation irrégulière. Un bras de fer s'était ensuite installé entre le procureur de la République, désireux de dépayser l'affaire à la Réunion, et le juge Karki.
L'affaire a également suscité une vive émotion dans la population mahoraise, qui craint que la justice cherche à protéger les personnes mises en cause parce qu'elles sont d'origine métropolitaine.
Mardi, quatre avocats qui défendent la famille de la victime et les suspects comoriens, avaient dénoncé conjointement "pressions" et "instrumentalisation" de la justice par des gendarmes de métropole mis en examen dans le dossier, juste avant l'examen de leur requête par la Cour de cassation.
A l'annonce du rejet de la requête, Me Mansour Kamardine, avocat de la famille de Roukia , s'est déclaré "très content". "C'est un signal fort. La Cour de cassation souhaite que l'Etat de droit s'exerce aussi à Mayotte", a-t-il expliqué à l'AFP, en rappelant que "les accusations de la requête étaient graves, sans fondement et dirigées contre un juge qui ne cherche qu'à faire émerger une vérité que certains veulent cacher".
Me Kamardine, à l'instar de ses collègues, a aussi déploré les "très vives pressions" subies par "l'ensemble des acteurs" du dossier.
Ainsi, lui-même fait l'objet d'une plainte pour subornation de témoins, le juge Karki fait l'objet d'une plainte pour violation du secret de l'instruction, de même que plusieurs journalistes de médias locaux qui se sont fait l'écho de cette affaire.
Ce dossier porte le prénom d'une jeune Comorienne décédée en janvier 2011 d'une overdose avec de la drogue qui aurait été introduite par des forces de l'ordre à Mayotte.
Bras de fer au sein de la justice
L'enquête, instruite depuis le départ par Hakim Karki, a connu de nombreux rebondissements, notamment avec la mise en évidence que la drogue provenait d'un stock que des gendarmes auraient fourni à des indics comoriens en situation irrégulière. Un bras de fer s'était ensuite installé entre le procureur de la République, désireux de dépayser l'affaire à la Réunion, et le juge Karki.L'affaire a également suscité une vive émotion dans la population mahoraise, qui craint que la justice cherche à protéger les personnes mises en cause parce qu'elles sont d'origine métropolitaine.
Pressions et instrumentalisations?
Mardi, quatre avocats qui défendent la famille de la victime et les suspects comoriens, avaient dénoncé conjointement "pressions" et "instrumentalisation" de la justice par des gendarmes de métropole mis en examen dans le dossier, juste avant l'examen de leur requête par la Cour de cassation.A l'annonce du rejet de la requête, Me Mansour Kamardine, avocat de la famille de Roukia , s'est déclaré "très content". "C'est un signal fort. La Cour de cassation souhaite que l'Etat de droit s'exerce aussi à Mayotte", a-t-il expliqué à l'AFP, en rappelant que "les accusations de la requête étaient graves, sans fondement et dirigées contre un juge qui ne cherche qu'à faire émerger une vérité que certains veulent cacher".
Plaintes multiples
Me Kamardine, à l'instar de ses collègues, a aussi déploré les "très vives pressions" subies par "l'ensemble des acteurs" du dossier.Ainsi, lui-même fait l'objet d'une plainte pour subornation de témoins, le juge Karki fait l'objet d'une plainte pour violation du secret de l'instruction, de même que plusieurs journalistes de médias locaux qui se sont fait l'écho de cette affaire.