La météo s'annonce musclée pour la première semaine de course

A quelques heures du départ, les marins scrutent le ciel et surtout les fichiers météo. Les conditions devraient etre bonnes pour dimanche, mais ensuite les choses devraient sérieusement se compliquer.
"Avec une première semaine de course comme celle qui s'annonce, on aura pas le temps de beaucoup manger et on ne devrait quasiment pas dormir". A l'image d'Eric Baray, le skipper Martiniquais de la transat Bretagne-Martinique, tous les marins prévoient des premiers jours particulièrement musclés.

Golfe de Gascogne compliqué

Dimanche, aux alentours de 13 heures, les prévisions météo annoncent un vent d'ouest/nord-ouest force 4 (30 km/h)  et une alternance de soleil et d'averses. La rade de Brest sera entre deux dépressions. C'est ensuite que ça devrait se gater: selon Fabien Delahaye, skipper du bateau "Macif", "la traversée du golfe de Gascogne sera compliquée: Force 8 et peut-etre 9 (60 à 80 km/h) et ça ne s'arrangera pas une fois ce premier obstacle franchi: une très grosse dépression nous attend au niveau des Açores".


"50 noeuds avec un Figaro, ça donne pas envie"

Le benjamin de la course, Corentin Horeau, 23 ans, qui effectue sa première transat à bord de "Bretagne-Crédit Mutuel Espoir" se méfie de ces coups de tabac successifs qui s'annoncent: "prendre 50 noeuds (90 km/h) de vent avec un Figaro, ça ne donne pas envie, ces bateaux ne sont pas conçus pour ça". Les 15 monocoques engagés dans la course sont en effet tous identiques, mesurent 10,10 mètres, nettement moins que les bateaux qui s'alignent sur le Vendée Globe (ils mesurent 60 pieds, soit 18,28 mètres).


Départ plus tot dans la saison

Il y a deux ans, lors de la précédente édition, les marins n'avaient pas rencontrés de pareilles conditions car ils étaient partis en avril, plus tard dans la saison hivernale du continent Européen. La date de cette année, le 17 mars, a été choisie en concertation avec le Comité Martiniquais du Tourisme qui souhaitait pouvoir prolonger la haute saison touristique. Un départ plus tardif aurait été moins favorable pour la destination Martinique. 


Dés hier, vendredi, le vent soufflait fort sur Brest et le port du Château qui abrite les quinze monocoques, comme en témoigne ces quelques images:

Et la sortie du port n'était pas plus engageante:
 

 

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La1ere.fr se mobilise pour vous faire vivre les dernières heures de préparatifs ainsi que le départ. France 3 Bretagne et Martinique 1ère suivent également l'évènement et retransmettront en direct le départ dimanche.