La commission nationale consultative des droits de l'homme a remis ce jeudi au Premier ministre son rapport recensant les agressions racistes, antisémites et xénophobes. Elles ont augmenté de 23% en 2012.
"L'intolérance s'installe de manière préoccupante", estime la CNCNH dans son rapport "Racisme, antisémitisme et xénophobie en France". La commission note néanmoins des nuances. Ainsi le racisme connaît une "relative stabilité" et n'est en hausse "que" de 2%. En revanche, le racisme anti musulman augmente lui de 30% et l'antisémitisme de 58%. Il n'en reste pas moins que 69% des personnes interrogées par les enquêteurs estiment qu'il y a trop d'immigrés en France.
Selon l'enquête de la commission, les pics de ces agressions sont le plus souvent en lien avec l'actualité. Ainsi les actes de terrorisme de Mohamed Merah, la diffusion du film "L'innocence des musulmans" ou encore la publication des caricatures du prophète Mahomet sont à chaque fois à mettre en corrélation avec une augmentation du nombre d'insultes ou d'agressions.
Le ministère de l'Education nationale fournit notamment les chiffres recensés sur les manifestions racistes commises en milieu scolaire.
D'autre part les instituts de sondages et le Service d'information du gouvernement collaborent à la réalisation d'un questionnaire utilisé pour l'enquête d'opinion. Forte de ces chiffres, après avoir auditionné plusieurs experts, le CNCDH rédige ensuite ses analyses et ses recommandations.
Selon l'enquête de la commission, les pics de ces agressions sont le plus souvent en lien avec l'actualité. Ainsi les actes de terrorisme de Mohamed Merah, la diffusion du film "L'innocence des musulmans" ou encore la publication des caricatures du prophète Mahomet sont à chaque fois à mettre en corrélation avec une augmentation du nombre d'insultes ou d'agressions.
Des propos racistes banalisés
Nicolas Sarkozy évoquant un "musulman d'apparence "pour parler du chrétien Abel Chennouf tué par Mohamed Merah, la journaliste Sylvie Pierre Brossolette s'indignant que DSK ne soit pas mieux considéré par la justice que des "malfrats de couleur", ou encore la comédienne et nouvelle venue en politique Véronique Genest qui assume publiquement son islamophobie, les exemples de dérapages sont nombreux. Cette "banalisation" des propos racistes est dénoncée par la CNCDH qui s'inquiète que les indicateurs du racisme soient en hausse pour la troisième année consécutive.D'ou viennent les chiffres de la CNCDH?
Le rapport "racisme, antisémitisme et xénophobie" de la Commission nationale consultative des droits de l'homme est annuel. Pour ce faire, la commission récupère le maximum de statistiques auprès des différents ministères, institutions et associations de lutte contre le racisme.Le ministère de l'Education nationale fournit notamment les chiffres recensés sur les manifestions racistes commises en milieu scolaire.
D'autre part les instituts de sondages et le Service d'information du gouvernement collaborent à la réalisation d'un questionnaire utilisé pour l'enquête d'opinion. Forte de ces chiffres, après avoir auditionné plusieurs experts, le CNCDH rédige ensuite ses analyses et ses recommandations.