Ils étaient 2000 en Martinique, 50 en Guyane. La mobilisation contre le mariage pour tous a rencontré un succès mitigé Outre-mer ce week-end.
Les slogans ont fait le tour de la France. A Paris comme à Fort-de-France, les manifestants ont scandé leur opposition au mariage homosexuel et à l'adoption par des couples de même sexe, à la différence qu'ils se sont mobilisés samedi et non dimanche comme dans l'Hexagone. "Un papa une maman, y a pas mieux pour un enfant", ont scandé les manifestants martiniquais, y ajoutant sa variante en créole. "Nou toute ich un papa epi maman".
A Paris, les forces de l'ordre estiment à 300 000 le nombre de manifestants ayant défilé ce dimanche. Eux assurent être venus à 1,5 millions. Outre-mer aussi, la bataille des chiffres, irrémédiablement associé aux manifestations fait rage. Ils étaient donc 5 000 en Martinique selon les organisateurs, entre 1 500 et 2 000 selon les forces de l'ordre martiniquaises. Parmi eux, le député Bruno Nestor Azerot qui s'était illustré lors des débats à l'Assemblée, mais aussi le maire du Vauclin Raymond Occolier , auteur d'une tirade remarquée sur les "malkochons et les malchiens", ou encore le conseiller régional Miguel Laventure.
Rendez-vous était pourtant pris à 16 heures ce samedi à Cayenne pour rejoindre la protestation nationale contre le projet de loi. Pas franchement un succès, puisqu'ils étaient une cinquantaine seulement à brandir leurs pancartes boulevard Jubelin.
La mobilisation a eu guère plus d'écho en Guadeloupe, pourtant majoritairement opposée au mariage pour tous, (53%). Seule une centaine de personnes s'est rassemblée à Pointe-à-Pitre. La faute à un manque de communication ont assuré les manifestants au micro de radio Guadeloupe 1ere. " C'est juste que le message pour la manifestation n'est pas bien passé, a déploré ainsi un manifestant. Mais quand on parle avec les gens, tous vont vous dire qu'il faut défendre le mariage et la société", maintient-il.
A la Réunion, ils étaient entre 800 et 3 000 à se réunir dimanche à Saint-Pierre à espérer que le gouvernement fasse marche arrière sur la question, comme s'en est ouvert Clément Aline, président du collectif réunionnais "Tous pour le mariage hommes-femmes" au micro de Radio Réunion 1ere. " Ce projet de loi est un projet de réforme de civilisation. (…) Le gouvernement est en train de détruire la cellule familiale, il faut penser aux conséquences non par d'ici l'an prochain ou dans deux ans, mais plutôt dans 30 ou 40 ans. Quand on va voir que les gens sont en perte de repères, que la délinquance continuera d'augmenter, on va prendre ça comme une fatalité", s'est-il indigné.
Qu'ils soient 50, 100 ou 5 000, tous ces manifestants ultramarins ne sont, selon un communiqué de la Fédération Total respect / Tjenbé red, que les "bons nègres" de la "manif pour tous". "Plus le temps passe, plus ses affiches & slogans se font homophobes, nationalistes & racistes (prenant pour cible la «négresse» Christiane Taubira). Dans ce contexte, il est regrettable que des Français/es d’outre-mers se fassent les «bons nègres» d’un tel cartel & deviennent les «idiots utiles» d’organisations qui les méprisent & les discriminent à longueur d’année", écrit le collectif.
La cible, c'est elle. La ministre de la Justice Christiane Taubira, fervente défenseur du Mariage pour tous était logiquement dans la ligne de mire des manifestants ce week-end. Avec parfois des débordements et des rapprochements plus que douteux. Une affiche la montrant mettre une fessée à un enfant avec un code civil , un temps publiée sur le site Internet de la "manif pour tous" a été retirée.
Pour autant, la garde des Sceaux n'a pas été épargnée. Les manifestants parisiens ont ainsi ramené un âne avec eux ce dimanche. La pauvre bête était affublée de pancartes: "Je m'appelle Christiâne" et "Veux-tu m'épouser".
A Paris, les forces de l'ordre estiment à 300 000 le nombre de manifestants ayant défilé ce dimanche. Eux assurent être venus à 1,5 millions. Outre-mer aussi, la bataille des chiffres, irrémédiablement associé aux manifestations fait rage. Ils étaient donc 5 000 en Martinique selon les organisateurs, entre 1 500 et 2 000 selon les forces de l'ordre martiniquaises. Parmi eux, le député Bruno Nestor Azerot qui s'était illustré lors des débats à l'Assemblée, mais aussi le maire du Vauclin Raymond Occolier , auteur d'une tirade remarquée sur les "malkochons et les malchiens", ou encore le conseiller régional Miguel Laventure.
Un flop en Guyane
Un sondage Louis Harris estime à 53% la proportion de Martiniquais opposés au mariage pour tous en Martinique. Le même institut de sondage a obtenu des résultats tout autres en Guyane, région d'origine de Christiane Taubira. Seuls 19% des Guyanais sont opposés à toute réforme concernant l'union des homosexuels.Rendez-vous était pourtant pris à 16 heures ce samedi à Cayenne pour rejoindre la protestation nationale contre le projet de loi. Pas franchement un succès, puisqu'ils étaient une cinquantaine seulement à brandir leurs pancartes boulevard Jubelin.
La mobilisation a eu guère plus d'écho en Guadeloupe, pourtant majoritairement opposée au mariage pour tous, (53%). Seule une centaine de personnes s'est rassemblée à Pointe-à-Pitre. La faute à un manque de communication ont assuré les manifestants au micro de radio Guadeloupe 1ere. " C'est juste que le message pour la manifestation n'est pas bien passé, a déploré ainsi un manifestant. Mais quand on parle avec les gens, tous vont vous dire qu'il faut défendre le mariage et la société", maintient-il.
Le mariage pour tous synonyme de "délinquance" et "perte de repères"
A la Réunion, ils étaient entre 800 et 3 000 à se réunir dimanche à Saint-Pierre à espérer que le gouvernement fasse marche arrière sur la question, comme s'en est ouvert Clément Aline, président du collectif réunionnais "Tous pour le mariage hommes-femmes" au micro de Radio Réunion 1ere. " Ce projet de loi est un projet de réforme de civilisation. (…) Le gouvernement est en train de détruire la cellule familiale, il faut penser aux conséquences non par d'ici l'an prochain ou dans deux ans, mais plutôt dans 30 ou 40 ans. Quand on va voir que les gens sont en perte de repères, que la délinquance continuera d'augmenter, on va prendre ça comme une fatalité", s'est-il indigné.
Les "bons nègres " de la Manif pour Tous
Qu'ils soient 50, 100 ou 5 000, tous ces manifestants ultramarins ne sont, selon un communiqué de la Fédération Total respect / Tjenbé red, que les "bons nègres" de la "manif pour tous". "Plus le temps passe, plus ses affiches & slogans se font homophobes, nationalistes & racistes (prenant pour cible la «négresse» Christiane Taubira). Dans ce contexte, il est regrettable que des Français/es d’outre-mers se fassent les «bons nègres» d’un tel cartel & deviennent les «idiots utiles» d’organisations qui les méprisent & les discriminent à longueur d’année", écrit le collectif.La cible, c'est elle. La ministre de la Justice Christiane Taubira, fervente défenseur du Mariage pour tous était logiquement dans la ligne de mire des manifestants ce week-end. Avec parfois des débordements et des rapprochements plus que douteux. Une affiche la montrant mettre une fessée à un enfant avec un code civil , un temps publiée sur le site Internet de la "manif pour tous" a été retirée.
Pour autant, la garde des Sceaux n'a pas été épargnée. Les manifestants parisiens ont ainsi ramené un âne avec eux ce dimanche. La pauvre bête était affublée de pancartes: "Je m'appelle Christiâne" et "Veux-tu m'épouser".
Taubira comparée à un âne. Slogan: "Des carottes pour Christiane et des coups de pied au cul" #manifpourtous twitter.com/GeoClavel/stat…
— Geoffroy Clavel (@GeoClavel) 24 mars 2013