Les marins de la transat Bretagne-Martinique arrivent dans les alizés. Eric Baray, toujours dernier, va passer les Canaries

Au onzième jour de mer, les onze rescapés de la transat Bretagne-Martinique ont presque tous mis le clignotant à tribord pour prendre l'autoroute des alizés. A l'arrière, Eric Baray, qui compte mille kilomètres de retard, s'apprête à passer les îles Canaries.
Sur les quinze marins qui ont pris le départ le 17 mars dernier de Brest, seuls onze sont encore en course. Après avoir essuyé deux tempêtes et joué à cache-cache avec le vent le long de la côte africaine, les premiers bateaux ont enfin rencontré les alizés qui leur permettent maintenant de hisser les spis (les "voiles-ballons") pour se faire propulser au portant vers la Martinique. Comme le montre la carte des positions sur le site officiel de la transat, les skippers ont presque tous entamé la grande traversée de l'Atlantique. 


ça se resserre en tête

Au classement général, les choses sont en train de changer. Le leader des derniers jours, Damien Guillou (La solidarité mutualiste)  a perdu la quasi totalité de son avance au profit des marins situés plus au sud, notamment Erwan Tabarly (Armor Lux-Comptoir de la mer) et Gildas Morvan (Cercle Vert) , deux des grands favoris de la course. 


Eric Baray fait SA course

A plus de mille kilomètres des premiers bateaux, Eric Baray (Tektôn AGM/Région Martinique) trace sereinement son sillage. Le skipper martiniquais connait de bonnes conditions météo. Comme il l'explique dans la vacation audio enregistrée ce mercredi au PC course par la société Pen Duick, organisatrice de la transat, le soleil et la mer qu'il rencontre actuellement lui rappelle la Martinique! Eric Baray.

Eric Baray 27 mars

Après les Canaries, Eric Baray devrait pouvoir à son tour envoyer le spi et mettre enfin le clignotant vers l'ouest pour mettre le cap sur sa Martinique. La course est encore longue, et cette année, le record de la traversée établi il y a deux ans (16 jours) ne sera pas battu!