Au lendemain de la publication d'un tweet amalgamant casseurs et descendants d'esclaves, le député UMP du Var Jean-Sébastien Vialatte reconnait avoir commis "une faute grave" et explique avoir voulu viser la politique de Christiane Taubira.
Il ne s'excuse pas, mais exprime néanmoins des regrets. Au lendemain de son tweet sur les descendants d'esclaves, qui, selon ce député UMP du Var, sont "surement" responsables des émeutes au Trocadéro ce lundi, les réactions se multiplient. Après avoir effacé son tweet et regretté un "amalgame stupide", Jean-Sébastien Vialatte a reconnu "une erreur, une faute grave" devant les caméras de France Ô. Il a également fustigé la politique de "repentance" du gouvernement ainsi que "la politique pénale laxiste de Madame Taubira".
Le député connaît son heure de gloire. Sur les réseaux sociaux, les internautes lambdas ont été les premiers à s'indigner. Quelques heures après la publication du tweet polémique, rapidement effacé, les personnalités politiques de son camp ont à leur tour tenu à s'exprimer.
En Guyane, c'est la conseillère régionale UMP Chritiane Ichoung-Thoe qui s'est adressée directement par écrit au député. Elle est de loin la plus virulente à son encontre " Je tenais à vous faire part de ma profonde indignation et tristesse à la lecture de votre tweet de ce jour, et bien que vous l’ayez supprimé par la suite et vous en êtes excusé, je ne puis pour ma part accepter vos excuses", écrit-elle. " Votre tweet n’est que la déclinaison de votre pensée et je vous laisse libre de penser que nous les descendants d’esclaves ne sommes que des troubles fête, des voyous et des casseurs dans vos espaces feutrés métropolitains." L'élue a terminé sa missive en lui adressant "l'assurance de [son] profond mépris".
Jean-Sébastien Vialatte n'avait pourtant présenté aucune excuse à l'heure où les cadres de l'UMP ont publié leurs déclarations. Tout juste avait-il regretté un "amalgame stupide", ce mardi matin dans les colonnes de Var matin et sur le site du Lab d'Europe 1.
La Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs a d'ores et déjà annoncé son intention de porter plainte.
Le député connaît son heure de gloire. Sur les réseaux sociaux, les internautes lambdas ont été les premiers à s'indigner. Quelques heures après la publication du tweet polémique, rapidement effacé, les personnalités politiques de son camp ont à leur tour tenu à s'exprimer.
Une élue UMP de Guyane lui adresse "l'assurance de son profond mépris"
En Guyane, c'est la conseillère régionale UMP Chritiane Ichoung-Thoe qui s'est adressée directement par écrit au député. Elle est de loin la plus virulente à son encontre " Je tenais à vous faire part de ma profonde indignation et tristesse à la lecture de votre tweet de ce jour, et bien que vous l’ayez supprimé par la suite et vous en êtes excusé, je ne puis pour ma part accepter vos excuses", écrit-elle. " Votre tweet n’est que la déclinaison de votre pensée et je vous laisse libre de penser que nous les descendants d’esclaves ne sommes que des troubles fête, des voyous et des casseurs dans vos espaces feutrés métropolitains." L'élue a terminé sa missive en lui adressant "l'assurance de [son] profond mépris".Copé accepte les excuses de Vialatte, qu'il n'a pas présentées
Pour le président de l'UMP, l'incident est regrettable mais clos. " Je condamne les propos de J-S. Vialatte qui conduisent à un amalgame ne correspondant en rien à nos valeurs. Je prends acte de ses excuses." a ainsi twitté Jean-François Copé.Je condamne les propos de J-S. Vialatte qui conduisent à un amalgame ne correspondant en rien à nos valeurs. Je prends acte de ses excuses.
— Jean-François Copé (@jf_cope) 14 mai 2013
Jean-Sébastien Vialatte n'avait pourtant présenté aucune excuse à l'heure où les cadres de l'UMP ont publié leurs déclarations. Tout juste avait-il regretté un "amalgame stupide", ce mardi matin dans les colonnes de Var matin et sur le site du Lab d'Europe 1.
L'indignation de Serge Letchimy
A gauche, le député de Martinique Serge Letchimy dit son indignation sur le site Politiques publiques. Pour le successeur d'Aimé Césaire à la mairie de Fort de France, " Les mots de ce député sont des monstres, de violence identique à celle de la rue : ils saccagent de manière similaire presque toutes les valeurs et principes de cette République."La Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs a d'ores et déjà annoncé son intention de porter plainte.