En Nouvelle-Calédonie, les perspectives positives du secteur du nickel valorisent l'entreprise Eramet

Vue extérieure de l'usine SLN de traitement de nickel de Doniambo et appartenant au grroupe français Eramet
Le cours mondial du nickel est bas mais les perspectives boostent l'entreprise française Eramet, spécialisée dans le secteur et en difficulté ces derniers mois. Analyse. 
C'est une chance pour la Nouvelle-Calédonie. La forte baisse des cours du Nickel pourrait décourager les investissements dans de nouveaux projets industriels. Paradoxalement, un fort rebond des cours du métal est rendu possible par un marché tombé en déficit suite au rebond de la demande.

Dans cette perspective, Eramet la petite entreprise minière française dont le cours boursier était tombé au plus bas, amorce un scénario de reprise avec un objectif à 77 euros. Eramet et la Société Le Nickel, sa filiale calédonienne, sont les opérateurs historiques de la production minière et métallurgique calédonienne. Les symboles aussi d'une production industrielle française dans le Pacifique Sud.
 
Les grands projets industriels d'usines de production du Nickel, par hydrométallurgie ou même pyrométallurgie traditionnelle, ont un coût exhorbitant. Un coût augmenté par des calendriers prévisionnels intenables. Dans un contexte de croissance de l'économie mondiale, il aura fallu près de 20 ans pour faire aboutir le projet de l'Usine du Nord en Nouvelle-Calédonie.

Le potentiel du "SLN 25"

L'un des atouts d'Eramet, en Nouvelle-Calédonie justement, est de disposer d'une usine centenaire, modernisée et largement rentabilisée. L'investissement capitalistique des nouveaux projets calédoniens concurrents a nécessité plus de 4 milliards d'euros chacun pour une production annuelle espérée de 50 000 tonnes de nickel. Or, la production d'Eramet via son usine de la SLN en Nouvelle-Calédonie est déjà de 60 000 tonnes. Et le ferro-nickel produit, le "SLN 25", a la réputation d'être l'un des meilleurs au monde pour son utilisation par l'industrie mondiale de l'acier inoxydable mais aussi dans les domaines les plus sensibles des nouvelles technologies civiles ou militaires.

La prévision la plus intéressante pour Eramet reste fondée sur sur la progression assurée de la démographie mondiale et des besoins de la population mondiale. L'avenir du producteur français de Nickel dépend d'abord de la production de machines à laver, d'éviers et de lavabos en acier inoxydable. Autrement dit, de la demande en "inox" des consommateurs, demande forcément en augmentation puisque la population de la planète ne cesse de progresser.

Eramet qui affiche l'une des plus fortes baisses de la bourse de Paris depuis le début de l'année conserve donc un potentiel intact, de part son superbe domaine minier calédonien et sa production de nickel de très haute qualité. Certes, l'économie chinoise, premier importateur mondial de nickel et premier producteur mondial d'acier inoxydable continue à souffler le chaud et le froid. Mais, comme l'indique les dernières prévisions de la Deutsche Bank, les cours du nickel devrait remonter de 58 % d'ici 2015. Une bonne nouvelle pour Eramet et la Société Le Nickel en Nouvelle-Calédonie.