"La Martinique est mobilisée derrière Thierry Dol et les otages français au Sahel"

Une affiche de soutien sur les murs du Conseil général à Nîmes, le 17 janvier 2013.
La preuve de vie annoncée par François Hollande des quatre otages français retenus par Aqmi au Sahel, a redonné espoir aux familles. En Martinique, "tout le monde est mobilisé" pour la libération de Thierry Dol et des trois autres civils français, Pierre Legrand, Marc Feret et Daniel Larribe. Récit.
Après plus de 1 000 jours de captivité des quatre otages français enlevés à Arlit au Niger le 16 septembre 2010, le Président François Hollande a déclaré lors d'une conférence de presse à Ljubljana en Slovénie le 25 juillet, que l'Etat français "avait eu une confirmation prouvant que ces otages étaient en vie."

Parmi ces derniers, Thierry Dol, un Martiniquais qui travaillait comme ingénieur dans la mine d'uranium d'Arelit exploitée par Areva. Dans la communauté antillaise, cette preuve de vie écrite - aucune image ou vidéo - a redonné de l'espoir. "Même si l'espoir ne nous a jamais quitté", note Kant Lebeau, président du comité de soutien d'Ile-de-France aux otages au Sahel. Ce Martiniquais, qui vit à Paris, s'est noué d'amitié avec la femme de Thierry Dol en apprenant l'histoire de ce dernier. "A l'époque il y a trois ans, les médias n'évoquaient pas beaucoup le sort de ces otages au Sahel, et quand j'ai découvert cela j'ai appelé Awa, sa femme. On est resté quatre heures au téléphone à parler tout ça". 

Aujourd'hui la preuve de vie annoncée par François Hollande est évidemment accueillie comme un signe positif par les familles et les proches. "Pour nous c'est évidemment intéressant d'avoir des nouvelles", déclare Claude Bougrainville, président du Club presse de Martinique qui a formé un comité local de soutien pour la libération de Thierry Dol et des autres otages. "Surtout, cette preuve de vie nous renseigne sur le fait qu'il y a des négociations ou des contacts entre l'Etat français et les ravisseurs."

"Mais on ne crie pas victoire pour autant, loin de là", tempère Kant Lebeau. "On est tous marqué par ces trois ans de détention et on ne sautera vraiment sur la table que le jour où ils seront libérés."

Les parents de Thierry Dol au François le 24 décembre 2012.

Des prières collectives

En Martinique, où les médias ont depuis le début fait part de leur solidarité, de nombreuses manifestations de soutien ont lieu, comme des prières collectives organisées en extérieur dans la commune du François, où vivent les parents de Thierry. Le 22 juin dernier, à Ajoupa, des manifestations contre les 1000 jours de détention des otages ont également eu lieu. 

Les parents de Tierry Dol, se sont eux retranchés derrière leur foi. "Surtout Marie-Jo, la maman, qui s'est créée une bulle grâce à sa foi", confie Kant Lebeau. "Alors que son mari Alex Dol est plus dans l'organisation des manifestations de soutien et ces choses là."

Sur la page Facebook "Libérez Thierry Dol", de nombreux messages soutiennent cet ingénieur âgé de 31 ans et ces compagnons. "On ne vous oublie pas et nos prières vous accompagnent", écrit par exemple une Suzanne Gace. De son côté, Margaret Mongin raconte ses prières en compagnie de la famille Dol : "Chers amis, je peux vous dire que c'est très émouvant d'être à leur côtés, de prier en même temps qu'eux (...) le père est fatigué, son visage marqué...mais il est debout! Et la mère, cette femme toujours souriante, j'admire sa foi !" 

En attendant d'autres nouvelles des otages, le comité de soutien d'Ile-de-France a prévu d'organiser un rassemblement national à Paris le 16 septembre 2013. "Mais on espère qu'ils seront libérés d'ici là", ajoute Kant Lebeau.

Des groupes de soutiens sur Facebook
Des groupes de soutiens pour les otages et pour Thierry Dol ont été créés sur le réseau social Facebook. Voici les adresses ci-dessous. 

Groupe de soutien Libéré Thierry Dol : https://www.facebook.com/groups/110953465724773/ 

Groupe de soutien aux otages d'Arlit : https://www.facebook.com/groups/165726033447538/