Des vols pour malades du cœur entre Fort-de-France et Paris

L'hôpital Pierre Zobda-Quitman à Fort-de-France.
Les établissements hospitaliers de la Martinique et des Antilles n'ont pas l'autorisation d'effectuer des transplantations cardiaques. Conséquence, des patients sont transférés en urgence à Paris via des vols médicaux.
"Greffes : le cri du cœur de la Martinique", titre le quotidien Le Parisien, qui publie  dans son édition du 31 juillet un reportage poignant sur le transfert de malades du cœur depuis la Martinique jusqu'à Paris. 

Depuis presque deux ans, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Fort-de-France envoie à travers l'Atlantique des patients dans un état grave, qui ne peuvent pas recevoir de greffes dans les Antilles ou en Guyane. Grâce à l'Ecmo, une machine qui pallie les défaillances du cœur, les malades sont maintenus dans un état stable pendant la durée du vol. Mais la Martinique s'insurge aujourd'hui de cette situation.

Des cœurs transplantables transitent à Fort-de-France

"Nous n'avons pas l'autorisation pour faire des transplantations en Martinique", témoigne le professeur de chirurgie cardiaque François Roques au Parisien. Une autorisation qui ne peut-être délivrée que par l'Agence de la biomédecine, qui l'a jusqu'ici refusé au CHU de Fort-de-France. Pour une raison simple : le risque que les patients sur liste d'attente en Martinique ne reçoivent pas de greffons.

Mais aujourd'hui, la Guyane va entrer dans le pool régional (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy et Saint-Martin), ce qui pourrait changer la donne. Chaque année, 10 à 15 cœurs potentiellement transplantables transitent à Fort-de-France mais ne peuvent être greffés. 

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