La garde des Sceaux Christiane Taubira a répété mardi à Meaux que le parquet de Chartres n'avait fait qu'appliquer la loi en repoussant l'incarcération de trois condamnés faute de place en prison, et défendu les magistrats tout en moquant "la polémique estivale" entretenue par l'UMP.
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"L'UMP va faire l'été sur Taubira, ça n'est un mystère pour personne, ça n'a aucun intérêt", a assuré la ministre qui visitait un foyer accueillant des mineurs placés par la justice et une serre biologique faisant office de chantier d'insertion pour mineurs, en Seine-et-Marne.
Au moment où la décision a été prise onze détenus de l'établissement - qui accueillait alors 143 personnes pour 112 places - dormaient sur des matelas à même le sol faute de place, dans des cellules accueillant cinq détenus au total.
Le parquet de Chartres a décidé "de différer l'exécution de trois peines de trois mois et deux mois", a rappelé Mme Taubira, soulignant qu'il s'agissait en l’occurrence d'une application de la loi pénitentiaire de 2009. "Vous vous souvenez qui était au pouvoir en 2009?", a-t-elle demandé.
"Dans cette juridiction, lorsqu'une exécution de courte peine est différée, elle l'est de deux à quatre semaines, c'est-à-dire que les personnes qui n'ont pas été mises en prison le seront dans un mois, juste le temps d'une polémique estivale !", a ajouté la ministre.
Dans un communiqué publié par la Chancellerie lundi, Mme Taubira a souligné, rendant compte de sa visite à Chartres, que "le procureur est dans son rôle lorsque dans une situation pénitentiaire tendue, il organise dans le temps l’exécution des peines" et a exprimé "sa confiance aux magistrats dans leur mission difficile".
Quant à la droite, "ils n’ont pas de légitimité pour s’exprimer, parce qu’aujourd’hui nous avons 56% de récidive depuis 2007 malgré les 30 lois pénales (votées par la droite) et 64% de récidive sur les peines de moins de six mois", a-t-elle dit.
"Il n’y a que les anti-démocrates et les anti-républicains qui gagnent à mettre en cause l’institution judiciaire", a déclaré la ministre.
"Vous vous souvenez qui était au pouvoir en 2009 ?"
Trois malfaiteurs, condamnés à deux ou trois mois de prison ferme et qui avaient été arrêtés la semaine dernière pour exécuter leur peine, ont été relâchés faute de place à la maison d'arrêt de Chartres. Cette décision a déclenché une salve de critiques de l'UMP alors que la surpopulation carcérale a atteint un nouveau record (68.569 pour 57.320 places).Au moment où la décision a été prise onze détenus de l'établissement - qui accueillait alors 143 personnes pour 112 places - dormaient sur des matelas à même le sol faute de place, dans des cellules accueillant cinq détenus au total.
Le parquet de Chartres a décidé "de différer l'exécution de trois peines de trois mois et deux mois", a rappelé Mme Taubira, soulignant qu'il s'agissait en l’occurrence d'une application de la loi pénitentiaire de 2009. "Vous vous souvenez qui était au pouvoir en 2009?", a-t-elle demandé.
"Dans cette juridiction, lorsqu'une exécution de courte peine est différée, elle l'est de deux à quatre semaines, c'est-à-dire que les personnes qui n'ont pas été mises en prison le seront dans un mois, juste le temps d'une polémique estivale !", a ajouté la ministre.
VIDEO. La gauche est-elle plus laxiste que la droite ?
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"56% de récidive depuis 2007"
Elle a également fait valoir qu'en juillet, le parquet de Chartres avait décidé d'incarcérer 21 personnes et que trois personnes avaient été placées sous mandat de dépôt à l'issue d'une comparution immédiate. "Parmi ces mises sous écrou, il y a une incarcération de 19 jours, donc ce n'est pas une religion pour ou contre les courtes peines, pour ou contre la prison, c'est une liberté d'appréciation" laissée aux magistrats, a argumenté Mme Taubira.Dans un communiqué publié par la Chancellerie lundi, Mme Taubira a souligné, rendant compte de sa visite à Chartres, que "le procureur est dans son rôle lorsque dans une situation pénitentiaire tendue, il organise dans le temps l’exécution des peines" et a exprimé "sa confiance aux magistrats dans leur mission difficile".
Quant à la droite, "ils n’ont pas de légitimité pour s’exprimer, parce qu’aujourd’hui nous avons 56% de récidive depuis 2007 malgré les 30 lois pénales (votées par la droite) et 64% de récidive sur les peines de moins de six mois", a-t-elle dit.
"Il n’y a que les anti-démocrates et les anti-républicains qui gagnent à mettre en cause l’institution judiciaire", a déclaré la ministre.