Pour l'ambassade, ce qui compte, c'est le droit du sol.. « Nous sommes étrangers en Haïti, ce qui compte c’est le droit haïtien. C’est l’IBESR (Institut du bien être social et de recherches) qui donnera l’agrément pour l’adoption d’un enfant haïtien par des Français. Et nous n’avons qu’à appliquer le droit haïtien », a déclaré l’ambassadeur Patrick Nicoloso, lors d’une conférence de presse le 9 octobre.
Nouveau cas juridique en Haïti et en France
Selon Nicoloso, juridiquement, les deux pays sont dans une situation nouvelle.
Haïti a ratifié
Le 29 août 2013, le parlement haïtien a voté la loi réformant l’adoption dans le pays. Cette loi, une fois promulguée, révisera les dispositions du décret du 4 avril 1974 sur l’adoption et de la loi du 4 novembre 1983, mettant la législation haïtienne en conformité avec le droit international sur la question.
Inspirée de
L'adoption comme "le dernier recours"
Toutefois le diplomate rappelle que l’adoption doit être « le dernier recours » si l’enfant n’arrive pas à être replacé dans son milieu familial et de surcroît elle doit viser avant tout l’intérêt de l’enfant. Et pour rassurer quant à la possibilité de limiter les « adoptions douteuses » qu’il qualifie de « dérives », l’ambassadeur évoque le travail de concert à faire entre « la mission de l’adoption internationale du ministère des affaires étrangères français » et l’autorité centrale haïtienne qui sera chargée d’agrémenter, de contrôler et d’encadrer les organismes chargés de cette activité"
"Des parents célibataires plutôt qu'homosexuels"
Comme le stipule, l'article 261 de
Le consul français Olivier-Antoine Reynès a tenu à préciser qu’en conformité avec les lois haïtiennes, les couples homosexuels français ne sont pas autorisés à adopter les enfants en Haïti vu que la législation haïtienne ne les reconnaît pas.
Les célibataires, eux, sans égard de leur orientation sexuelle ne peuvent être, logiquement, soumis à ces restrictions, selon l'ambassadeur Patick Nicoloso.
A Haïti, les réactions sont déjà extrêmement violentes à l’égard des gays. Les dernieres fiançailles célébrés en Août dernier sont encore dans les mémoires.
« La législation haïtienne ne reconnaît pas le droit aux gens de même sexe de se marier ». C’est ce qu’avait déclaré, à l’époque, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, en réaction aux violences subies par le couple d’homosexuels lors de ses fiançailles.
Ce reportage étayé de témoignages nous apporte une vision des Haïtens par rapport à la communauté gay.