"La loi ne nous permet pas de faire notre deuil", déplore la mère de Benoit Lagrée

"Pour quelqu’un comme moi, réticente par principe à utiliser les réseaux sociaux, cet outil s’est révélé d’une force et d’une efficacité exceptionnelles", la mère de Benoit Lagrée à propos de Facebook
La mère de Benoit Lagrée, disparu en Martinique le 30 novembre dernier, s'exprime dans une tribune parue lundi sur le site du Nouvel Obs. Si les ultimes recherches pour tenter de retrouver son fils échouent, elle réclame qu'un juge se prononce pour transformer la disparition en décès. 
"Un disparu n’est pas un mort et, dans ce cas, les systèmes d’assurance ne marchent pas", c'est le constat amer dressé par la mère de Benoit Lagrée dans une tribune parue lundi sur le site du Nouvel Obs. Son fils a disparu en Martinique le 30 novembre dernier alors qu'il préparait la course Transmartinique.
                                                                   

"Transformer la disparition en décès"

D'où la requête un peu particulière de Jacqueline Lagrée : si les ultimes recherches ne donnent rien fin janvier, elle affirme qu'il est "urgent qu’un juge se prononce pour transformer la disparition inquiétante en décès".
 
La mère de Benoit Lagrée rappelle en effet que la loi prévoit un délai de 10 ans entre le constat de la disparition et la constatation de décès. "Or, écrit-elle, dans dix ans, les enfants de Benoit [aujourd'hui âgés de 5, 7 et 9 ans] ne seront plus de jeunes enfants mais des adolescents ou de jeunes gens. D’ici là, il faudra bien assurer une sécurité matérielle à cette famille où le salaire principal était celui du père."
 

Ultimes recherches fin janvier

Les dernières recherches pour retrouver Benoit Lagrée doivent avoir lieu du 22 au 27 janvier prochains dans la forêt d'Absalon en Martinique. Grâce à l'utilisation des réseaux sociaux, ses proches sont parvenus à collecter suffisamment d'argent pour faire venir des chiens capables de détecter une présence humaine malgré la densité de la végétation.