C'est l'affaire qui secoue le monde politique. Ce mercredi, le Canard Enchainé révèle le verbatim des enregistrements clandestins effectués par Patrick Buisson, proche de Nicolas Sarkozy, lors de plusieurs réunions à l'Elysée en 2011. Selon le Canard, les Outre-mer sont (très) brièvement évoquées.
C'est l'hebdomadaire Le Point qui a évoqué le premier, il y a trois semaines, ces enregistrements clandestins. Une affaire digne d'un roman d'espionnage : très proche conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, personnage controversé, avait pour habitude d'enregistrer clandestinement, avec un dictaphone caché dans sa poche, les réunions stratégiques qui se tenaient à l'Elysée, entre Nicolas Sarkozy et ses plus proches conseillers.
Le Canard Enchainé en publie ce mercredi plusieurs verbatim et le site Atlantico s'est lui aussi procuré certains enregistrements audio, à écouter ici !
"Un ministre de la Défense condamné pour injure raciste... " explique alors Nicolas Sarkozy, faisant référence à la condamnation de juin 2010 après le "quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose problème", lancé par Brice Hortefeux à propos d'un militant UMP d'origine arabe, lors d'un rassemblement UMP en septembre 2009.
Dans l'enregistrement clandestin, Patrick Buisson va dans le même sens que le chef de l'Etat :
"Notre armée est composée d'un quart ou de 20% d'éléments des DOM-TOM..."
Le sous entendu est clair : les militaires originaires des Outre-mer pourraient avoir du mal à accepter un ministre condamné pour injure raciale.
Le Canard Enchainé en publie ce mercredi plusieurs verbatim et le site Atlantico s'est lui aussi procuré certains enregistrements audio, à écouter ici !
Brice Hortefeux et les "DOM-TOM"
Dans l'extrait que Le Canard enchainé s'est procuré, la réunion élyséenne se tient le 27 février 2011. Nicolas Sarkozy et ses conseillers évoquent le remaniement imminent du gouvernement de François Fillon, dont le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux, doit être évincé, pour laisser la place à Claude Guéant. Nicolas Sarkozy explique alors avoir un temps songé à confier le ministère de la Défense (laissé libre par le départ de Michèle Alliot-Marie) à son ami de toujours, Brice Hortefeux. Avant de renoncer :"Un ministre de la Défense condamné pour injure raciste... " explique alors Nicolas Sarkozy, faisant référence à la condamnation de juin 2010 après le "quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose problème", lancé par Brice Hortefeux à propos d'un militant UMP d'origine arabe, lors d'un rassemblement UMP en septembre 2009.
Dans l'enregistrement clandestin, Patrick Buisson va dans le même sens que le chef de l'Etat :
"Notre armée est composée d'un quart ou de 20% d'éléments des DOM-TOM..."
Le sous entendu est clair : les militaires originaires des Outre-mer pourraient avoir du mal à accepter un ministre condamné pour injure raciale.