L’écrivain martiniquais Raphaël Confiant a rendu hommage vendredi au romancier colombien Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982, décédé jeudi à Mexico à l’âge de 87 ans.
Sur son site Internet Montray Kréyol, Raphaël Confiant a tenu à honorer Gabriel Garcia Marquez, qui a légué « des textes d’une force incomparable ». « L’auteur de "Cent ans de solitude" plonge tous ses lecteurs, ses millions de lecteurs à travers le monde, dans cent ans de tristesse » écrit l’écrivain martiniquais. « C’est que nous avions fini par le croire immortel, sans doute parce que la grâce qui imprègne son écriture avait ce pouvoir mystérieux de nous transporter dans cette région de l’âme où l’on cesse de douter de l’être humain. »
« On a parlé de "réalisme magique" pour qualifier la manière d’écrire de Gabo (le surnom de Garcia Marquez, ndlr) lorsqu’il s’est imposé avec fracas sur la scène littéraire mondiale, inaugurant ce qu’on appellerait plus tard le "boom latino-américain". En réalité, il fut le premier auteur à avoir su donner vie à ce chaos lyrique au quotidien qu’est la vie en Caraïbe, natif de Baranquilla qu’il était, à cet emmêlement inouï d’odeurs amérindiennes, de rythmes africains et de frénésie hispanique, le tout mâtiné de rouerie levantine », poursuit Raphaël Confiant.
« Gabo était l’homme du "mestizaje" sud-américain, mais dans le bon sens du terme c’est-à-dire à la fois, blanc, nègre, amérindien et "turco" (levantin) », souligne le Martiniquais, qui note que Gabriel Garcia Marquez considérait que la littérature était également un moyen de transformer le monde.
« Merci, Gabo ! Merci pour Macondo, ce petit village colombien, symbole de notre Amérique multiple, mosaïque, créole pour tout dire ! » conclut Raphaël Confiant. « Merci pour chacun de tes personnages, mêmes ceux qui tiennent un rôle secondaire, parce qu’en nous, tes lecteurs, au plus profond de nous, ils continuent à nous habiter et à influer sur tant nos rêves que nos actes quotidiens ! Merci pour tes histoires si magnifiquement entrelacées dont on ressort à chaque fois ébloui ! »
« On a parlé de "réalisme magique" pour qualifier la manière d’écrire de Gabo (le surnom de Garcia Marquez, ndlr) lorsqu’il s’est imposé avec fracas sur la scène littéraire mondiale, inaugurant ce qu’on appellerait plus tard le "boom latino-américain". En réalité, il fut le premier auteur à avoir su donner vie à ce chaos lyrique au quotidien qu’est la vie en Caraïbe, natif de Baranquilla qu’il était, à cet emmêlement inouï d’odeurs amérindiennes, de rythmes africains et de frénésie hispanique, le tout mâtiné de rouerie levantine », poursuit Raphaël Confiant.
Merci, Gabo ! Merci pour Macondo, ce petit village colombien, symbole de notre Amérique multiple, mosaïque, créole pour tout dire ! » (Raphaël Confiant)
« Gabo était l’homme du "mestizaje" sud-américain, mais dans le bon sens du terme c’est-à-dire à la fois, blanc, nègre, amérindien et "turco" (levantin) », souligne le Martiniquais, qui note que Gabriel Garcia Marquez considérait que la littérature était également un moyen de transformer le monde.
« Merci, Gabo ! Merci pour Macondo, ce petit village colombien, symbole de notre Amérique multiple, mosaïque, créole pour tout dire ! » conclut Raphaël Confiant. « Merci pour chacun de tes personnages, mêmes ceux qui tiennent un rôle secondaire, parce qu’en nous, tes lecteurs, au plus profond de nous, ils continuent à nous habiter et à influer sur tant nos rêves que nos actes quotidiens ! Merci pour tes histoires si magnifiquement entrelacées dont on ressort à chaque fois ébloui ! »