A Paris, un hommage a été rendu à la chatouilleuse mahoraise Zaina Méresse

La "chatouilleuse" Zaina Méresse s'est éteinte le 12 avril dernier, à Mayotte. Une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi soir à l’hôtel de ville de Paris pour lui rendre un dernier hommage joyeux et chaleureux, fait de discours et de prières. Le rassemblement était organisé par la Délégation générale de l’Outre-mer, la Fédération des associations mahoraises de métropole et le Conseil général de Mayotte. Au fil de la soirée, l’auditorium de l’hôtel de ville se remplit, on ne compte plus les habits traditionnels colorés dans les fauteuils rouges.
 

Sont également présents le président du Conseil général, Daniel Zaidani, le Sénateur Mohamed Soilihi Thani, des membres de la famille de Zaina Méresse (venus de Mayotte, de Courbevoie, ou encore de Marseille), et des curieux. A l’image de cette jeune femme de 21 qui vit à Paris, Miriana, originaire de Mayotte (à droite sur la photo). Ce qui l’a poussée à venir, c’est son désir d'en "savoir plus sur cette Zaina Méresse". Et elle ne regrette pas le déplacement :  "Je ne me doutais pas que les femmes avaient joué un rôle politique si important dans l'histoire de Mayotte !" se réjouit-elle.

Zaina Méresse s’est illustrée dans les années 1960/70 dans son combat pour que Mayotte demeure française. L’une de ses armes ? Les chatouilles. Dans le documentaire de Pascale Poirier diffusé lors de cette soirée à Paris, la célèbre Mahoraise raconte : "je me souviens d’une fois où le ministre des Comores est venu sur l’île. On était une cinquantaine à la chatouiller, il n’en pouvait plus, on lui a fait une misère formidable !" De nombreux éclats de rire s’élèvent dans la salle. Puis vient le discours de sa petite-fille Noëline, venue spécialement de Mayotte. Soutenue par des applaudissements nourris, elle conclut son intervention par ces quelques mots : "je souhaite à tout le monde d’avoir une grand-mère comme la mienne !"