Le parquet a fait appel lundi de l'acquittement d'Alassane Diop. Le jeune homme a été acquitté jeudi dernier par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. Il était accusé d'avoir participé au meurtre du DJ guadeloupéen Claudy Elisor lors de la soirée du Nouvel An 2011, dans une cité du Blanc-Mesnil.
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Le parquet général a annoncé lundi avoir fait appel de l'acquittement d'un des deux accusés du meurtre du DJ amateur Claudy Elisor, d'origine guadeloupéenne. Ce père de famille de 33 ans a été lynché par des jeunes d'une cité du Blanc-Mesnil (93), lors de la soirée du Nouvel An 2011.
Vingt ans d'emprisonnement avaient été requis contre M. Fall et huit ans contre M. Diop dans cette affaire qui avait soulevé une vive émotion et suscité l'intervention du président de l'époque, Nicolas Sarkozy, promettant que les coupables seraient "retrouvés et sévèrement punis".
Libéré en février à la faveur d'une rarissime erreur de fax au tribunal de Bobigny qui avait fait grand bruit, M. Fall, 24 ans, avait été présenté par l'avocate générale Anne-Laure Brutin comme "le chef, le leader, celui qui frappe le premier et s'acharne, ne vise que la tête" de Claudy Elisor.
En l'absence de trace ADN probante ou de vidéosurveillance, les auditions des témoins qui avaient assisté à son tabassage à mort se sont succédé lors du procès, mais beaucoup ont peiné à identifier formellement les agresseurs, trois ans après des faits qui se sont déroulés après plusieurs heures de fête et dans une semi-obscurité.
A l'issue du procès, la veuve de Claudy Elisor s'était dite "déçue" qu'une seule condamnation ait été prononcée. "On va dire qu'on en a eu 1 sur x" parmi les multiples agresseurs, avait déclaré Fabienne Elisor.
Un acquitté, un condamné
Alassane Diop, 29 ans, a été acquitté jeudi dernier au terme de cinq jours de procès devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. Le deuxième accusé du meurtre de ce DJ guadeloupéen qui animait bénévolement une soirée, Amadou Fall, a été condamné à 18 ans de prison. Son avocat a annoncé vendredi qu'il faisait appel de sa condamnation.Vingt ans d'emprisonnement avaient été requis contre M. Fall et huit ans contre M. Diop dans cette affaire qui avait soulevé une vive émotion et suscité l'intervention du président de l'époque, Nicolas Sarkozy, promettant que les coupables seraient "retrouvés et sévèrement punis".
Libéré en février à la faveur d'une rarissime erreur de fax au tribunal de Bobigny qui avait fait grand bruit, M. Fall, 24 ans, avait été présenté par l'avocate générale Anne-Laure Brutin comme "le chef, le leader, celui qui frappe le premier et s'acharne, ne vise que la tête" de Claudy Elisor.
Des carences dans l'enquête
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense avaient souligné les carences d'une enquête qui n'aura permis d'identifier, sans certitude absolue, que deux agresseurs dans un groupe au moins trois fois plus large.En l'absence de trace ADN probante ou de vidéosurveillance, les auditions des témoins qui avaient assisté à son tabassage à mort se sont succédé lors du procès, mais beaucoup ont peiné à identifier formellement les agresseurs, trois ans après des faits qui se sont déroulés après plusieurs heures de fête et dans une semi-obscurité.
A l'issue du procès, la veuve de Claudy Elisor s'était dite "déçue" qu'une seule condamnation ait été prononcée. "On va dire qu'on en a eu 1 sur x" parmi les multiples agresseurs, avait déclaré Fabienne Elisor.