Nouvelle mise en examen pour Gaston Flosse

Le sénateur et président de la Polynésie française, Gaston Flosse, a été une nouvelle fois mis en examen mercredi pour trafic d’influence, dans le cadre de l’enquête sur l’attribution du marché de la construction de Taaone : le principal centre hospitalier de Tahiti.
Gaston Flosse a été mis en examen mercredi pour trafic d’influence, et placé sous contrôle judiciaire, dans l’enquête sur le financement du centre hospitalier de Taaone, principal hôpital de Tahiti. Le sénateur et président de la Polynésie française a été entendu pendant trois heures par le juge d'instruction Stelmach.
 
Il avait été placé en garde à vue le 21 juillet dans ce dossier. Il est soupçonné d'avoir fait attribuer en 2003 un contrat de 42 millions d'euros, sans appel d'offre, à un chef d'entreprise, Robert Bernut, en échange d'un hôtel vendu à un prix dérisoire à son fils, Reginald Flosse.
 
Ecoutez son avocat, Me François Quinquis, au micro de Polynésie 1ère : 


Une péripétie judiciaire de plus pour Gaston Flosse

Gaston Flosse a été rendu inéligible le mois dernier par la Cour de Cassation dans une affaire d'emplois fictifs. Cette inéligibilité ne lui a toutefois pas encore été notifiée par le Haut-commissariat, qui représente l'Etat en Polynésie française. Il préside donc toujours la collectivité.
 
Les avocats du sénateur ont en effet entamé trois ultimes recours. Le premier repose sur une demande de grâce présidentielle. D'après notre reporter Martin Baumer, en déplacement à La Réunion où se trouve actuellement François Hollande, le Président aurait déjà pris sa décision à ce sujet : pas de grâce pour Gaston Flosse. Une décision qui devrait lui être signifiée dans les semaines à venir.

Ecoutez ci-dessous les explications de Martin Baumer pour Radio Outre-mer 1ère

Grâce présidentielle : Gaston Flosse bientôt hors jeu


Le deuxième recours de Gaston Flosse consiste en une demande de relèvement (qui permet de ne pas effectuer une peine à laquelle on est condamné), le troisième en un recours devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
 
La Cour d'Appel de Papeete doit se prononcer ce jeudi 21 août sur la demande de relèvement. Si ses recours sont repoussés, Gaston Flosse a annoncé à plusieurs reprises qu'Edouard Fritch le remplacerait à la présidence de la Polynésie française. Ex-gendre de Gaston Flosse et numéro deux de son parti, M. Fritch devrait être élu sans difficulté par l'assemblée locale, qu'il préside actuellement et où il dispose d'une large majorité.
           
En cas d'inéligibilité, Gaston Flosse quitterait aussi le Sénat. Il était de toute façon en fin de mandat, et son parti a désigné mardi ses deux candidats aux élections de septembre. Il s'agit de son gendre, l'avocat Vincent Dubois, et d'une élue de son parti, Teura Iriti.