Très dur pour les rameurs : 24 heures après le départ, de mauvais vents les ont presque tous ramenés vers les côtes sénégalaises. Dilemme : attendre une amélioration ou continuer au risque de s’épuiser ? Eléments de réponses avec notre envoyé spécial à Dakar.
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Il faut s’imaginer l’infini de l’océan, une chaleur de plus de 30 degrés (à l’ombre), une réverbération intense au ras de l’eau, un soleil de plomb, une forte houle et des vents contraires qui vous ramènent vers la côte. A J+1 du départ de Rames Guyane, c’est une terrible épreuve pour les 18 concurrents, dont, pour 15 d’entre eux, c’est la première participation. Rappelons que la course se déroule en solitaire, sans escale et sans assistance.
Partis samedi 18 octobre à 10h de Dakar (12h dans l'hexagone), ayant ramé toute la journée d'hier et une partie d'aujourd'hui, voilà une majorité de participants presque ramenés au point de départ. C’est par exemple le cas du Guyanais Patrice Maciel, de Gérard Marie, Mathieu Martin, Antonio de la Rosa, Richard Perret et Olivier Montiel, qui ont dérivé vers le Sud au ras des côtes sénégalaises. Les deux femmes de l’épreuve, Catherine Barroy, qui était en tête et très bien partie, et la Guyanaise Salomé Castillo dans son sillage, sont également en train de naviguer plein Sud.
Ci-dessous, le relevé de situation des skippers à 12h (heure de Paris). La ligne vert-jaune représente la route idéale prévue pour aller vers la Guyane, dite route « orthodromique ». On voit sur la carte que la majorité des skippers ont dérivé vers le Sud des côtes sénégalaises. (Suivez en direct le parcours des rameurs sur la cartographie ici, actualisé plusieurs fois par jour).
La faute à une météo pas vraiment clémente avec les skippers. « Les vents ne sont pas encore bien établis, ils sont changeants », précise Pierre Verdu, secrétaire général de l’organisation de Rames Guyane 2014 et ancien participant (classé 4e en 2012), au PC course. « Ça va être dur et il va falloir faire des choix stratégiques importants », ajoute-t-il.
Ces choix, ils sont opérés en accord avec les « routeurs », ces coéquipiers à distance qui aident les skippers dans leur orientation de course et les prévisions météo. Et cette météo n’est pas bonne. Ce dimanche, elle confirme des vents variables de secteur Ouest dominants de 5 à 10 nœuds avec une houle de Nord-Ouest de 2m, selon l’organisation de Rames Guyane. Pas vraiment réjouissant ! Aussi, pour éviter de dériver encore plus, la plupart des concurrents envisagent de jeter l’ancre en attendant des vents plus cléments.
Mais certains avaient anticipé ces difficultés et opéré des choix stratégiques qui vont peut-être s’avérer payants. C’est le cas de Jean-Pierre Lasalarié, Pascal Tesniere et Philippe Malapert, qui ont choisi un mouillage pas loin du lieu du départ de la course, à l’anse Bernard, en attendant des jours meilleurs. Ils ont pu ainsi économiser leurs forces, éviter beaucoup de stress et une dérive inutile. Cela pourra s’avérer primordial pour la suite.
« Ce sont les dix à vingt premiers jours les plus difficiles », explique Pierre Verdu. « Au départ on est un peu perdu, déconnecté. Il y a beaucoup de tension et d’émotions. Après on entre dans la course et ça va », se rappelle cet ancien de Rames Guyane 2012. « La course est un miroir de nous-mêmes, elle nous révèle dans nos forces ou nos faiblesses mentales ». Sur les monotypes, les concurrents sont maintenant face à leur destin, seuls, devant l’immense Atlantique.
Partis samedi 18 octobre à 10h de Dakar (12h dans l'hexagone), ayant ramé toute la journée d'hier et une partie d'aujourd'hui, voilà une majorité de participants presque ramenés au point de départ. C’est par exemple le cas du Guyanais Patrice Maciel, de Gérard Marie, Mathieu Martin, Antonio de la Rosa, Richard Perret et Olivier Montiel, qui ont dérivé vers le Sud au ras des côtes sénégalaises. Les deux femmes de l’épreuve, Catherine Barroy, qui était en tête et très bien partie, et la Guyanaise Salomé Castillo dans son sillage, sont également en train de naviguer plein Sud.
Ci-dessous, le relevé de situation des skippers à 12h (heure de Paris). La ligne vert-jaune représente la route idéale prévue pour aller vers la Guyane, dite route « orthodromique ». On voit sur la carte que la majorité des skippers ont dérivé vers le Sud des côtes sénégalaises. (Suivez en direct le parcours des rameurs sur la cartographie ici, actualisé plusieurs fois par jour).
La faute à une météo pas vraiment clémente avec les skippers. « Les vents ne sont pas encore bien établis, ils sont changeants », précise Pierre Verdu, secrétaire général de l’organisation de Rames Guyane 2014 et ancien participant (classé 4e en 2012), au PC course. « Ça va être dur et il va falloir faire des choix stratégiques importants », ajoute-t-il.
Ces choix, ils sont opérés en accord avec les « routeurs », ces coéquipiers à distance qui aident les skippers dans leur orientation de course et les prévisions météo. Et cette météo n’est pas bonne. Ce dimanche, elle confirme des vents variables de secteur Ouest dominants de 5 à 10 nœuds avec une houle de Nord-Ouest de 2m, selon l’organisation de Rames Guyane. Pas vraiment réjouissant ! Aussi, pour éviter de dériver encore plus, la plupart des concurrents envisagent de jeter l’ancre en attendant des vents plus cléments.
REGARDEZ les images du départ de la course, le 18 octobre à Dakar (vidéo ramesguyane.com)
Mais certains avaient anticipé ces difficultés et opéré des choix stratégiques qui vont peut-être s’avérer payants. C’est le cas de Jean-Pierre Lasalarié, Pascal Tesniere et Philippe Malapert, qui ont choisi un mouillage pas loin du lieu du départ de la course, à l’anse Bernard, en attendant des jours meilleurs. Ils ont pu ainsi économiser leurs forces, éviter beaucoup de stress et une dérive inutile. Cela pourra s’avérer primordial pour la suite.
« Ce sont les dix à vingt premiers jours les plus difficiles », explique Pierre Verdu. « Au départ on est un peu perdu, déconnecté. Il y a beaucoup de tension et d’émotions. Après on entre dans la course et ça va », se rappelle cet ancien de Rames Guyane 2012. « La course est un miroir de nous-mêmes, elle nous révèle dans nos forces ou nos faiblesses mentales ». Sur les monotypes, les concurrents sont maintenant face à leur destin, seuls, devant l’immense Atlantique.