Quatre cas autochtones de chikungunya à Montpellier

Les personnes auraient été piquées dans le centre-ville de Montpellier
Quatre cas "autochtones " de chikungunya ont été diagnostiqués à Montpellier dans l'Hérault, de quoi  confirmer la propagation inédite du virus dans l'Hexagone cette année.
Les quatre personnes contaminées auraient été piqués des moustiques tigres en plein centre-ville. L'Hérault est depuis plusieurs années colonisé par le moustique tigre. Pourtant si en 2014, et pour la première fois, plusieurs centaine de cas de chikungunya ont été recensés dans l'Hexagone, tous étaient jusqu'à présent des cas "importés". Il s'agissait de voyageurs revenant de zones endémique, comme notamment les Antilles.

La découverte de ces  cas autochtones dans le sud de la France fera l'objet d'une conférence de presse de l'Agence régionale de Santé du Languedoc Roussillon ce mardi à 16h30.
 
 

Dix-huit départements de l'Hexagone colonisés par le moustique tigre

Au total, 18 départements de l'Hexagone sont colonisés par le moustique tigre ou aedes albopictus.
Ce même moustique est par ailleurs vecteur de la dengue. Déjà quatre cas autocthones de dengue ont été recensés en France hexagonale. Dès le mois de juillet, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh) de l'Insitut de veille sanitaire alertait sur l'ampleur du phénomène.
 
Département et année d'implantation du vecteur Aedes albopictus en France métropolitaine, 2004-2014

 

Des nombreuses victimes dans les Outre-mer

Si ces chiffres inquiètent dans l'Hexagone, on est bien loin de l'ampleur de la contamination par le virus qui a déjà touché la Réunion, Mayotte, les Antilles, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie (lire notre article: le point sur le chikungunya Outre-mer).
 
Depuis décembre 2013, plus de 154 000 personnes ont été touchées dans les départements français d'Amérique, dont 131 mortellement. Le stade épidémique est désormais également atteint en Polynésie.