Requin Bouledogue : erratum

Contrairement à une info parue sur notre site (la1ere.fr) le requin bouledogue ne fait pas partie des espèces protégées par la convention de Bonn. Autopsie d'une erreur...
Mercredi 12 novembre, nous avons mis en ligne  sur la1ere.fr, un article expliquant que 31 nouvelles espèces animales étaient désormais protégées par la Convention de Bonn, parmi lesquelles, pour reprendre les termes précis de notre article  "les ours polaires, certaines variétés de gazelles, de baleines et...de requins, dont le requin-marteau et le requin-bouledogue". 

Il s'agit d'une erreur : si plusieurs espèces de requins font bien partie de cette liste (lien en Anglais), ce n'est pas le cas du requin bouledogue. La1ere.fr s'excuse pour cette erreur et sans chercher à la justifier, tient à vous expliquer le processus qui y a conduit.

Autopsie d'une erreur 

Nous avons reçu cette "info" par deux canaux différents : l'Agence France Presse (dépêche du 10/11 dans l'encadré en bas de page) ainsi qu'un article du journal Le Monde (lien abonnés par ici). Ces deux médias, qui sont théoriquement des sources de référence, ont commis une erreur (Nous tentons de comprendre d'où vient précisément l'erreur, de traduction peut-être...Nous actualiserons cet article dès que possible), et nous avons repris cette info, que nous aurions dû revérifier à notre tour... Mea culpa donc. 

Plus d'infos

Plus d'infos sur les nouvelles espèces protégées par la Convention de Bonn avec ce document de synthèse de l'Organisation Non Gouvernementale "Pew Charitable Trusts"


La dépêche AFP
De nouvelles espèces animales protégées par la Convention de Bonn

  Quito, 10 nov 2014 (AFP) -
Les ours polaires, ainsi que certaines variétés de gazelles, baleines et requins ont été ajoutés à la liste des espèces migratrices à protéger, par les 120 pays signataires de la convention de Bonn (CMS) réunis jusqu'à dimanche soir à Quito.
Après six jours d'intenses négociations, 31 nouvelles espèces ont été inscrites sur cette liste à laquelle n'a pas pu être intégré le lion africain, faute d'information disponibles de la part des pays de la région.
Parmi ces animaux figurent l'ours polaire, avec une population estimée entre 20 et 25.000 spécimens et dont le territoire se rétrécit en raison du grand dégel arctique, ainsi que la gazelle à front rouge, originaire d'Afrique, ou la Grande outarde, un oiseau présent de l'Europe à la Chine.
"Les oiseaux migratoires sont devenus la question phare des problèmes urgents de notre époque", a déclaré Bradnee Chambers, secrétaire de la CMS, qualifiant d'"historique" la conférence de Quito qui s'est tenue du 4 au 9 novembre.
"Depuis la pollution avec du plastique dans les océans jusqu'aux effets du changement climatique, en passant par le braconnage et la surexploitation, les menaces qui pèsent sur les oiseaux migrateurs nous concernent tous", a-t-elle ajouté. Concernant le monde marin, diverses espèces de requins (requin-bouledogue ou le requin-marteau) et des raies manta ont été intégrés à la liste des animaux à protéger.
La Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, entrée en vigueur en 1983, énonce que les Etats doivent être les protecteurs des espèces migratrices qui vivent à l'intérieur ou qui traversent leurs juridictions nationales.
Les espèces migratrices sont notamment menacées par le rétrécissement de leur habitat, la chasse, ou encore la dégradation de leurs aires d'alimentation. Avant Quito, une centaine d'espèces migratrices étaient déjà inscrites à l'annexe I de la CMS, soit considérées en danger d'extinction. A Quito, les 31 nouvelles espèces se répartissent entre l'annexe I et l'annexe II (état de conservation défavorable).
La prochaine conférence de la CMS se déroulera en 2017 aux Philippines.
pld/pz/cls
AFP  le 10/11/2014 17:08:36