Prévu ce vendredi, à Marseille, en présence de la ministre des Outre-Mer, le rendez-vous a été reporté. Les associations locales sont en colère, la mairie de Marseille se justifie et celle du 14e arrondissement dit tout ignorer de cette inauguration de rue au nom du grand poète martiniquais.
La ministre des Outre-Mer devait se rendre dans le 14e arrondissement de la cité phocéenne, ce vendredi, pour inaugurer une rue Aimé Césaire. Une rue d’environ 400 mètres de long en l’honneur de l’homme politique et poète martiniquais. Mais pour des raisons "d’agenda trop chargé", George Pau Langevin, ne sera pas à Marseille aujourd'hui. Ça, c’est pour la raison officielle. Car sur le terrain, les conditions d’inaugurations ne sont pas franchement optimales.
Le collectif va même plus loin. Son directeur, Pierre Lézeau, explique que "compte tenu de la localisation de la rue Aimé Césaire,nous avons jugé indigne d'Aimé Césaire et de l'ensemble de la population Marseille, qu'une telle voie sans issue puisse faire l'objet d'une quelconque inauguration par l'Etat".
"Bien sûr, qu’il était au courant, affirment de leurs côtés le collectif Comité Mam'Ega et le Collectif 2013, centenaire d'Aimé Césaire à Marseille. Il avait voté contre l’attribution du nom d’Aimé Césaire à une rue de son arrondissement lors de la commission des rues en 2013".
Stéphane Ravier, lui, a un trou de mémoire. "Je ne m’en souviens plus, affirme-t-il avant de poursuivre. Mais l’engagement politique d’Aimé Césaire n’est pas l’engagement qui me correspond le mieux. Peut-être devrais-je revoir son parcours ? Mon président d’honneur (Jean-Marie Le Pen) a déjà cité à plusieurs reprises dans ses discours des vers de poètes en faisant bien la distinction entre l’homme et sa démarche politique."
"Ce n'est pas une rue mais une impasse"
Le Comité local Mam'Ega, qui avait proposé le nom d’Aimé Césaire pour une rue de Marseille, s’insurge. "Nous avons découvert la semaine dernière, qu’il ne s’agissait pas d’une rue mais d’une impasse. 150 mètres tout au plus, le lieu est ridicule et surtout en travaux. C’est un chemin boueux avec des tractopelles", décrit Farid Adrar, membre du Comité Mam'Ega et du Collectif "2013, centenaire d'Aimé Césaire à Marseille".Le collectif va même plus loin. Son directeur, Pierre Lézeau, explique que "compte tenu de la localisation de la rue Aimé Césaire,nous avons jugé indigne d'Aimé Césaire et de l'ensemble de la population Marseille, qu'une telle voie sans issue puisse faire l'objet d'une quelconque inauguration par l'Etat".
Des travaux en retard
Du côté de la mairie centrale de Marseille, l’heure est à l’explication. "Les travaux de cette nouvelle rue ont pris du retard. Je ne suis pas maître du calendrier des travaux de la communauté urbaine, explique Jean-Luc Ricca, conseiller municipal délégué à la circulation, qui est aussi président de la commission des noms de rue de Marseille. Lorsque nous avions décidé de nommer cette rue Aimé Césaire en décembre 2013, nous ne pouvions pas prévoir cela", argumente l’élu Marseillais qui affirme pour sa part avoir fait son possible pour préparer malgré tout la venue de la ministre, ce vendredi. "J’avais même acheté en urgence des recueils de poèmes d’Aimé Césaire pour rédiger mon discours", raconte Jean-Luc Ricca."L'engagement politique d'Aimé Césaire n'est pas celui qui me correspond le mieux"
En revanche du côté de la mairie du 14e arrondissement, les préparatifs de cette inauguration de la Rue Aimé Césaire n’avaient pas mobilisé grand monde. Et pour cause. "Nous n’en savions rien !, affirme Stéphane Ravier, le maire Front National de l’arrondissement. Je n’étais même pas convié à cette inauguration"."Bien sûr, qu’il était au courant, affirment de leurs côtés le collectif Comité Mam'Ega et le Collectif 2013, centenaire d'Aimé Césaire à Marseille. Il avait voté contre l’attribution du nom d’Aimé Césaire à une rue de son arrondissement lors de la commission des rues en 2013".
Stéphane Ravier, lui, a un trou de mémoire. "Je ne m’en souviens plus, affirme-t-il avant de poursuivre. Mais l’engagement politique d’Aimé Césaire n’est pas l’engagement qui me correspond le mieux. Peut-être devrais-je revoir son parcours ? Mon président d’honneur (Jean-Marie Le Pen) a déjà cité à plusieurs reprises dans ses discours des vers de poètes en faisant bien la distinction entre l’homme et sa démarche politique."