AirAsia : une enquête ouverte à Paris pour homicide involontaire

Des militaires indonésiens portent le cercueil d’une des victimes du vol d’AirAsia retrouvée en mer.
Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire pour "homicide involontaire" après la disparition au-dessus de la mer de Java d'un avion d'AirAsia, dont le copilote était français, a indiqué ce mercredi une source judiciaire. 
L'enquête, qui est quasi automatique dès lors qu'il y a une victime française lors d'une catastrophe à l'étranger, a été confiée à la gendarmerie des transports aériens.
        
L'Airbus A320-220 de la compagnie malaisienne AirAsia s'est abîmé en mer dimanche entre l'Indonésie et Singapour avec 162 personnes à bord. Sept corps ont été récupérés par les secours jusqu’à présent, mais les opérations de recherche ont dû être suspendues mercredi en raison de mauvaises conditions météorologiques.
        
Seule victime française de ce nouveau drame aérien impliquant un avion malaisien cette année, le copilote, Rémi-Emmanuel Plésel, âgé de 46 ans. Originaire de la Martinique, cet ancien ingénieur chez Total avait changé de carrière en 2012 et passé son brevet de pilote avant de se faire embaucher par AirAsia. 


Les recherches freinées à cause du mauvais temps

Le mauvais temps a freiné mercredi les recherches de victimes et débris de l'avion d'AirAsia qui s'est abîmé en Indonésie, tandis que les premiers corps repêchés en mer de Java ont été acheminés à l'aéroport de Surabaya d'où avait décollé l'avion. Des soldats indonésiens ont récupéré les deux premiers corps arrivés dans des cercueils par avion militaire puis transportés dans une ambulance vers un hôpital à Surabaya pour être examinés et identifiés.

Les équipes de recherches espéraient repêcher la plupart des corps des 162 personnes à bord de l'avion -- 155 Indonésiens, le copilote français, trois Sud-Coréens, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien --, mais les mauvaises conditions météorologiques en cette saison des pluies en Indonésie ont empêché des hélicoptères de survoler la zone de recherches, proche de la partie indonésienne de l'île de Bornéo.

Trois jours après la disparition en vol de l'Airbus A320-200 qui effectuait la liaison entre Surabaya et Singapour, sept corps ont été repêchés, parmi lesquels celui d'une femme portant l'uniforme de la compagnie aérienne malaisienne. Des proches des victimes se sont rassemblés dans un centre de crise à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie, et ont remis aux autorités des documents d'identité et des informations médicales pour les opérations d'identification. La police de Surabaya a indiqué avoir prélevé l'ADN de 30 proches membres de familles de victimes pour les opérations d'identification.