La policière municipale tuée jeudi matin au sud de Paris était martiniquaise

Le drame s'est déroulé sur une avenue située entre les communes de Malakoff et Montrouge, à quelques centaines de mètres du périphérique parisien
La jeune femme de 26 ans, policière municipale stagiaire à Montrouge, a été prise pour cible par un tireur qui est toujours en fuite. Originaire de Martinique, elle est décédée dans la matinée des suites de ses blessures. 
D'après les informations recueillies par la1ere.fr à Montrouge (Hauts-de-Seine), la policière municipale abattue ce jeudi matin, 24 heures après l'attentat au siège de Charlie Hebdo, était originaire de Martinique. La jeune femme était âgée de 26 ans. D'après plusieurs de ses collègues rencontrés en fin de matinée, elle terminait sa période de stage au sein de la police municipale de Montrouge.

Rappel des faits

La policière municipale a été tuée et un agent de voirie grièvement blessé dans cette fusillade qui a éclaté jeudi matin, un peu après 8h, heure de Paris. 
L'auteur présumé, porteur d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing et d'un fusil mitrailleur, est toujours en fuite, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Vers 07h50 un accident de la circulation a lieu entre deux véhicules. La police municipale et la voirie sont appelées sur les lieux. Peu après 08h des coups de feu éclatent. Une policière municipale est touchée au niveau de la gorge et l'agent de la voirie est également grièvement blessé, selon les premiers éléments de l'enquête.
 

Scène de panique

C'était "une scène de panique", a relaté un habitant de la rue, Ahmed Sassi, 38 ans. Il explique avoir été réveillé par "deux détonations". Depuis la fenêtre de sa cuisine, il raconte avoir vu "un policier debout dans la rue. Un homme en habit sombre lui a tiré dessus à bout portant, tout en continuant à courir".
 

"Maîtrise" et "sang froid"

Il n'y a, à ce stade, "pas de lien établi avec l'attentat de Charlie Hebdo", dans lequel douze personnes sont mortes, ont déclaré des sources proches du dossier.  Bernard Cazeneuve a appelé à la "maîtrise" et au "sang-froid", pour faciliter "le dénouement des enquêtes en cours dans les meilleurs conditions".