Certains dessinateurs tués au siège de Charlie Hebdo n’étaient pas des inconnus Outre-mer. Charb avait publié un reportage en 2009 dans le Quotidien de La Réunion et Tignous avait été invités en 2013 au Salon du livre de la Martinique.
En octobre 2009, Charb était invité de la fête des écritures sociales "Kolèr Zordi", une manifestation organisée à La Réunion par l’association An Gren Kouler. Le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo assassiné mercredi à l’âge de 47 ans avait animé des ateliers de caricatures à Saint-André et Saint-Denis. Charb s’était bien adapté à La Réunion. Il s’était selon le Quotidien de La Réunion mis au "kozé kréol dans ses bulles", à l’image de ce dessin qui figurait dans le programme de la fête des écritures sociales. Le petit bonhomme s'écriait en créole réunionnais : "allons dire ce qu'il y a à dire !"
Charb avait publié dans l’édition du 25 octobre 2009 un dessin dans le Quotidien de La Réunion dans lequel il célébrait le "vivre ensemble réunionnais". L’île est, en effet, connue pour cette tolérance et cette convivialité qu’il existe entre les diverses religions pratiquées localement. Charb l’avait bien compris et s’en était amusé dans ce dessin posté par un twittos.
Tignous assassiné mercredi à l’âge de 57 ans avait lui aussi tissé des liens Outre-mer, en particulier en Martinique où il s’était rendu en 2013 au Salon international du livre. Il y avait retrouvé François Gabourg, le caricaturiste martiniquais qui lui a rendu hommage dans un dessin poignant paru dans France-Antilles jeudi et posté sur twitter.
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