Sanction confirmée contre quatre compagnies pétrolières pour entente à La Réunion

La Cour de Cassation a confirmé la sanction de 41,1 millions d'euros infligée en 2008 par l'Autorité de la Concurrence aux compagnies pétrolières Chevron, Total, Esso et Shell pour entente illicite lors d'un appel d'offres pour l'approvisionnement des avions d'Air France à La Réunion.
Dans son arrêt rendu mardi et dont l'AFP s'est procuré une copie, la Cour de cassation a confirmé que l'américain Chevron devra payer 10 millions d'euros, le français Total 9,9 millions, Esso (filiale de l'Américain ExxonMobil) 10,7 millions d'euros et le britannique Royal Dutch Shell 10,5 millions d'euros.
 

Une augmentation de 30%

L'entente avait entraîné une augmentation de 30% en 2002 et 2003 "du coût d'approvisionnement en carburant pour Air France sur l'escale de la Réunion", avait indiqué en 2008 l'Autorité de la Concurrence (alors Conseil de la Concurrence).
 

Un enquête à Paris, Saint-Denis et Londres

Les quatre compagnies pétrolières s'étaient en effet "concertées en 2002 pour obtenir une répartition du marché lancé par Air France et garantir leur part de marché respective", expliquait l'Autorité, se fondant sur des documents saisis lors des perquisitions à Paris, à la Réunion et à Londres.