Un vaste trafic de passeports a été démantelé par la Police aux Frontières. Des kurdes irakiens, munis de faux passeports, ont tenté de rejoindre Paris via la Guyane, le Brésil et la Turquie. Au total, 34 personnes ont été interpellées.
Une première vague d’interpellation a eu lieu, samedi 24 janvier, à l’aéroport d’Orly, à Paris, sur un vol en provenance de Cayenne. Dix-huit Kurdes irakiens ont été arrêtés en possession de faux passeports. "Les autorités ont découvert que des passagers voyageaient avec de faux documents. Il s’agissait de Kurdes irakiens ayant fui leur pays. Ils tentaient d’entrer illégalement en France. La Police Aux Frontières (PAF) d’Orly nous a aussitôt alerté", raconte le commissaire Alexi Marty, directeur de la Police Aux Frontières de Guyane.
"Les femmes étaient habillées en tailleurs et les hommes en costumes. Tous voyageaient avec de petits bagages, leur profil était vraiment soigné. Ils se sont avancés vers le contrôle d’une démarche assurée", raconte Alexis Marty qui précise que cette filière de faux passeports était téléguidée par un passeur depuis la Turquie.
Les 18 personnes arrêtées à Orly se trouvent actuellement dans la zone d'attente de l'aéroport et seront présentées mercredi devant un juge des libertés et de la détention. Toutes demandent l'asile politique à la France. La Direction centrale de la police aux frontières a été chargée des investigations pour tenter de démanteler cette filière de faux passeports.
Mossoul, Istanbul, Sao Paulo, Bélem, Cayenne
Les policiers de Guyane redoublent alors de vigilance et dimanche seize personnes sont interpellées à l’aéroport de Cayenne. "Tous avaient le même profil migratoire et le même périple que les personnes arrêtées à Paris", précise Alexis Marty. Ces Kurdes ont d’abord quitté la ville de Mossoul en Irak pour rejoindre la Turquie. Ils ont voyagé par petits groupes. Ils sont restés deux à trois mois à Istanbul avant de prendre un vol pour Sao Paulo où ils ont séjourné quelques jours. Puis ils ont embarqué pour Bélem dans le Nord du Brésil avant de prendre un vol pour Cayenne et d’y rester seulement quelques heures avant de tenter d’embarquer pour Paris".Des faux passeports israéliens et grecs
Sur les seize personnes arrêtées, dimanche, à Cayenne, douze ont de faux passeports israéliens et quatre des faux passeports grecs."Les femmes étaient habillées en tailleurs et les hommes en costumes. Tous voyageaient avec de petits bagages, leur profil était vraiment soigné. Ils se sont avancés vers le contrôle d’une démarche assurée", raconte Alexis Marty qui précise que cette filière de faux passeports était téléguidée par un passeur depuis la Turquie.
Des contrôles renforcés à Cayenne et Orly
A Cayenne et à Orly, les dispositifs de contrôle ont donc été renforcés, en lien avec les compagnies aériennes. "Ces faux passeports étaient vraiment d’excellente qualité, cela met à mal nos dispositifs de contrôle, explique Alexis Marty qui affirme qu’ "aujourd’hui, rien ne laisse imaginer que d’autres kurdes irakiens aient pu rejoindre la France par l’intermédiaire de cette filière".Les 18 personnes arrêtées à Orly se trouvent actuellement dans la zone d'attente de l'aéroport et seront présentées mercredi devant un juge des libertés et de la détention. Toutes demandent l'asile politique à la France. La Direction centrale de la police aux frontières a été chargée des investigations pour tenter de démanteler cette filière de faux passeports.